Des acteurs de la société civile se sont rassemblés lundi soir à l’avenue Habib Bourguiba pour dénoncer la visite attendue du Prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman en Tunisie, prévue le 27 novembre courant, et au cours de laquelle il doit rencontrer le président de la République Béji Caïd Essebsi.
Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant l’assassinat de Jamal Khashoggi, laissant entendre que “le régime saoudien est le commanditaire de ce crime”.
Le coordinateur général du Réseau Bab Al-Maghariba, Slaheddine Daoudi a déclaré à l’agence TAP, que “la visite du Prince héritier saoudien est une offense à la révolution Tunisienne”, estimant que “les principes ne sont pas à vendre pour quelques pétrodollars”.
Le régime saoudien, a-t-il ajouté, a “contribué à la destruction de plusieurs pays arabes comme la Syrie, la Libye et le Yémen”, appelant le président de la République à annuler cette visite.
De son côté, la présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) Yosra Fraoues a relevé que “le Royaume de l’Arabie saoudite n’a pas à son actif un bilan positif en matière des droits de l’Homme”. Pour elle, “cette visite revêt un caractère provocateur pour les Tunisiens et les défenseurs des droits humains”.
Pour sa part, Khaouthar Chebbi, membre active de l’instance nationale de lutte contre la normalisation a jugé que “le Prince héritier saoudien est désavoué au niveau international”. “La Tunisie ne doit pas être un simple Etat dépendant de l’Arabie saoudite”, a-t-elle soutenu, relevant que “le régime saoudien a aidé les Etats-Unis à transférer son ambassade à Al-Qods et à la reconnaitre capitale de l’Etat sioniste”.
Rappelons que des partis et des organisations tunisiennes ont dénoncé la visite du Prince héritier Mohammed Ben Salman en Tunisie.