Une campagne de lutte contre la violence en milieu scolaire a été lancée lundi à l’initiative de la fédération générale de l’enseignement de base, en parallèle avec la campagne lancée à l’occasion de la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année et ce jusqu’au 10 décembre prochain, date de déclaration universelle des droits de l’Homme.
Le secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement de base, Nabil Houachi, a indiqué lors d’une conférence de presse tenue à l’école primaire Sadiki à Tunis, a indiqué que les actes de violence ne représentaient auparavant que des cas isolés dans certaines régions, mais a-t-il regretté, ces actes sont devenus, de nos jours, un phénomène sans précédent qui touche quasiment les différentes zones du pays.
Les différentes formes de violence, physique, psychologique, sexuel et autres font appel à un traitement plus judicieux de cette question et sur différents plans, culturel, juridique, .. pour dénoncer ce fléau et prendre les mesures nécessaires afin de l’éradiquer, a précisé la même source.
Houachi a contesté à ce propos le traitement juridique des dossiers portant sur la violence le qualifiant de décevant quand notamment, a-t-il expliqué, les agresseurs sont rapidement libérés avec un payement d’une amende symbolique.
L’organisation de telle campagne a encore dit Houachi, s’inscrit dans le cadre d’un programme de sensibilisation du cadre enseignant quant aux causes de prolifération de la violence et des lois en vigueur.
Des demandes ont été déposées pour imposer une loi incriminant la violence à l’encontre des enseignants et préserver ainsi l’établissement scolaire de toute atteinte, a rappelé le secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement de base.
Les négociations sont en cours avec le ministère de l’éducation autour de l’élaboration d’un projet de loi axé sur la généralisation de l’acte de protection, le principe de droit commun et le durcissement des sanctions à l’encontre des agresseurs dans le but de garantir la protection de l’établissement éducatif, a souligné le responsable.
Quelque 1200 cas de violence, enregistrés au cours de ces dernières années, dans les établissements éducatifs selon les statiques du ministère de l’éducation, a ajouté Houachi, signalant notamment l’utilité de donner des prérogatives à la direction pour infliger des sanctions à l’encontre des agresseurs.