Une magie symphonique exceptionnelle a rythmé, vendredi soir, l’ambiance au Théâtre de l’Opéra de Tunis où les célébrations étaient doubles. Au cœur de la Cité de la culture se tenait le concert inaugural de la nouvelle saison de l’Orchestre symphonique tunisien (OST) qui coïncide avec la célébration de son cinquantenaire. Une rentrée assez spéciale, puisqu’elle est la première pour l’OST à se tenir au nouveau théâtre de l’opéra, ouvert depuis déjà quelques mois.
Une large audience était au rendez-vous pour ce spectacle inaugural qui devrait être suivi d’un second spectacle prévu le 23 décembre prochain, a annoncé Mohamed Bouslama, directeur artistique de l’OST. Comme il est de coutume, le spectacle du nouvel an sera donné le 1er janvier 2019.
Dans son allocution de bienvenue, le jeune directeur de l’OST était assez ému en parlant du parcours de cet orchestre qui fête cette année ses 50 ans d’existence. Il a, dans ce sens, tenu à rappeler la contribution fructueuse de toutes les personnes ayant pris les rênes de cette prestigieuse institution.
Bouslama a pu graver les échelons après avoir joué ses premières notes à l’OST. Il compte perpétuer la réussite en s’investissant, dit-il, davantage dans le rayonnement de l’orchestre à l’échelle national et régionale.
Pour ce concert, tout le savoir-faire d’un artiste confirmé s’est traduit également chez le maestro franco-tunisien, Faycel Karoui, invité de lOST à diriger ce spectacle. Il a ainsi dévoilé sa touche, celle d’un maître de la scène. Ce grand habitué des plus prestigieux théâtres au monde a remarquablement dirigé les membres de son orchestre et les choristes.
Ses mouvements embrassaient chaque note pour s’envoler dans l’euphorie du moment et l’esthétique des mélodies de symphonies cultes. Une pure exaltation, le temps d’une heure, a offert aux mélomanes des ailes pour s’envoler dans le monde sonore des grands maîtres de la musique symphonique occidentale.
Initialement annoncé pour deux heures de temps, le spectacle n’a finalement duré que près d’1h10, offrant une balade sonore dans le monde des grands, comme Rossini, Beethoven ou Verdi. Un goût d’inachevé pouvait être ressenti auprès des spectateurs qui espéraient revivre encore plus, cette euphorie des belles mélodies du grand répertoire classique.