L’union générale tunisienne du travail (UGTT) a affirmé, lundi, que la grève dans la fonction publique est une riposte aux politiques erronées adoptées par le gouvernement et une occasion pour défendre la souveraineté nationale et protéger les négociations et le dialogue social.
Dans un communiqué publié, lundi, la centrale syndicale souligne que cette grève vise à défendre les établissements publics et la qualité des prestations qu’ils sont censés offrir.
Cette mobilisation a, également, pour objectif de permettre au service public de recouvrer son rôle pionnier dans le domaine socioéconomique, indique la même source qui souligne l’attachement à la décision relative à la régularisation de la situation de tous les travailleurs qui ont un emploi précaire citant, notamment, les ouvriers des chantiers
L’UGTT est résolue a défendre le droit des agents de la fonction publique à des conditions de travail décentes, à un salaire gratifiant et à des majorations salariales à même de remédier à la détérioration de leur pouvoir d’achat, ajoute le communiqué.
Les adhérents de l’UGTT parmi les agents de la fonction publique se préparent à observer une grève nationale le jeudi 22 novembre 2018 qui a été décrétée par la commission administrative nationale de l’UGTT, tenue le 21 octobre 2018.
Cette grève intervient, selon l’UGTT, suite à l’épuisement de toutes les possibilités de dialogue et l’échec des séances de négociations qui n’ont abouti à aucun accord sur une augmentation salariale dans ce secteur.
L’UGTT accuse le gouvernement d’avoir renoncé à ses engagements et sapé le dialogue social afin de se plier aux diktats du fonds monétaire international, rappelant que les parties syndicale et gouvernementale s’étaient mises d’accord sur l’ouverture des négociations et leur parachèvement dans un délai ne dépassant pas le 15 septembre 2018.
L’aggravation de l’inflation, la chute du dinar, la hausse des prix et des charges fiscales, la hausse du coût de la vie accompagnée d’une dégradation des services, l’endettement des ménages et l’augmentation du taux de chômage constituent, selon l’UGTT autant de facteurs qui imposent la révision des salaires.
La centrale syndicale a, par ailleurs, dénoncé la prolifération de certains phénomènes qui nuisent au pays dont la corruption, la spéculation et la contrebande ainsi que la dégradation des conditions du travail et les campagnes diabolisant l’administration.