Ridha Raddaoui, membre du collectif de défense de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, a menacé, lundi, de publier des documents liés à l’affaire dite de “chambre noire” au sein du ministère de l’Intérieur et de l’organisation secrète du mouvement Ennahdha au cas où le ministère de la Justice n’enquêterait pas sur les documents récemment saisis.
Dans une déclaration aux médias, en marge de la séance plénière consacrée au dialogue avec les ministres de la Justice et de l’Intérieur, Raddaoui a déclaré que “le département de la Justice sera contraint de dévoiler les circonstances de l’affaire et le contenu des documents dans la mesure où ces documents appartiendront au peule tunisien “.
Et d’ajouter “si ces documents ne seront pas traités avec tout le sérieux requis, le collectif de défense passera à la diffusion de l’information en signe de respect du droit des Tunisiens à la vérité”.
Selon l’avocat, les documents en question contiennent des données d’une importance capitale qui pourraient mettre en péril la sécurité et la sûreté nationales. Il a précisé que les scellés évoqués par le comité de défense ont été inventoriés en 2016 alors qu’ils sont déposés au ministère depuis le 19 décembre 2013.
Le bureau de l’Assemblée des Représentants du peuple avait décidé, jeudi dernier, de tenir une séance de questions orales aux ministres de la Justice et de l’Intérieur sur les révélations faites par le collectif de défense le 2 octobre dernier au cours d’une conférence de presse.