Le bureau exécutif du parti Al Joumhouri a estimé que “le remaniement ministériel a ciblé certains noms sans changer les politiques et s’est contenté de créer des conditions plus favorables au maintien du gouvernement et à sa survie que la recherche d’une solution à la crise dont laquelle a été plongé le pays”.
“La création de ministères et la réinstitution d’autres supprimés il y a quelques mois sont venus satisfaire des partis formant la coalition gouvernementale loin de l’intérêt national et du besoin réel de gérer les affaires du pouvoir”, a ajouté le parti dans une déclaration rendue publique à l’issue de la réunion ordinaire de son bureau mardi.
Il a souligné que donner la confiance au nouveau ministre du tourisme, René Trabelsi, et au secrétaire d’Etat aux sports, Ahmed Gaaloul, membre du Conseil de la Choura du Mouvement Ennahdha, constitue “une violation des dispositions de la Constitution et des constantes du peuple tunisien de soutien à la cause palestinienne et de rejet de la normalisation avec l’entité sioniste”.
Le parti Al Joumhouri a également appelé à “placer les institutions du pouvoir à l’écart des clivages partisans et des luttes des factions, afin de s’attaquer aux causes de l’inflation, de réduire les hausses de prix, de lutter contre les monopoles, de mettre un terme à la grave détérioration des indicateurs économiques et d’accélérer la fin des négociations dans la fonction publique pour satisfaire les revendications légitimes des fonctionnaires et épargner au pays les secousses sociales”.
Il a réaffirmé d’autre part sa détermination à “contribuer à cristalliser une alternative nationale pour sauver la Tunisie, à ouvrir la voie au changement par l’engagement des Tunisiens et Tunisiennes à prendre part aux élections et rejeter le système d’échec qui régit le pays depuis les élections de 2014”.
Sur un autre plan, Al Joumhouri a exprimé son “rejet de l’autorisation accordée à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) qui fait allégeance à l’entité sioniste pour mener des activités en Tunisie”, appelant le gouvernement à suspendre immédiatement les activités de cette association et retirer l’autorisation tout en ouvrant une enquête sur ses responsables pour connaitre leurs liens avec l’étranger.
A l’échelle arabe, le bureau exécutif du parti a “condamné les crimes commis par l’occupation contre les dirigeants palestiniens et les participants aux marches pour le retour dans la bande de Gaza”, rendant hommage à la résistance contre cette agression.