Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a indiqué, lundi, lors de la séance plénière consacrée au vote de confiance pour les nouveaux membres du gouvernement que ” les forces de corruption n’ont, de cesse, œuvré à entraver l’action gouvernementale, parfois d’une manière directe et d’autres en coulisses, sous couvert d’autres noms et de personnalités “.
Ces forces, a-t-il expliqué, qui s’emploient à mettre un terme à la lutte contre la corruption en détournant l’attention de l’opinion publique vers des batailles marginales et en œuvrant à saper les efforts de ceux, animés d’intentions sincères, mènent la guerre contre la corruption.
” La démocratie et la corruption ne coexistent pas et nous ne pouvons parler d’un Etat juste dans une société où la corruption est endémique”, a-t-il déclaré, affirmant que son gouvernement poursuivra la guerre contre la corruption. Il a également indiqué que “la guerre contre la corruption sera difficile et de longue haleine, car les lobbies et les forces de corruption ne croiseront pas les bras et tenteront de défendre leurs intérêts”.
Pour lui, vaincre la corruption exige, en plus de l’action du gouvernement, la contribution du pouvoir judiciaire dans le cadre des attributions qui lui sont conférées par la Constitution, ainsi que celle de la société civile et des citoyens qui doivent lutter contre la corruption, ne pas la tolérer et la dénoncer.
“Réduire la corruption est tributaire d’une volonté politique, d’un cadre législatif et d’une efficacité judiciaire. Le citoyen est aussi appelé à faire face à toutes les tentatives de corruption. Si nous réaliserons toutes ces étapes, nous aurons atteint un stade avancé pour gagner définitivement cette guerre”, a relevé Youssef Chahed.
Chahed a, en outre, évoqué les motifs justifiant la création du ministère de la Fonction publique, de la modernisation de l’administration et des politiques publiques dans le cadre du dernier remaniement ministériel, soulignant que les procédures administratives complexes ont entamé les relations entre le Tunisien et les services publics. Selon lui, les mesures qui seront prises par le gouvernement visent à réduire au maximum les procédures administratives, rappelant l’approbation, récemment, par le Conseil des ministres, du décret gouvernemental qui prévoit la réduction de 60% des documents nécessitant une légalisation de signature.