Tunisie : Parution de La Presse vendredi sans Essahafa

Le secrétaire général du syndicat de base de la “Snip Presse”, Mohamed Belghith, a confirmé la parution vendredi du journal de langue française “La Presse” sans le quotidien arabophone “Assahafa” le même jour pour des raisons techniques liées principalement au report de la signature du procès verbal d’accord sanctionnant la séance de travail de jeudi après-midi au siège de la présidence du gouvernement chargée d’examiner le situation sociale de la nouvelle société pour l’impression, la presse et l’édition.

Il a ajouté que “Le procès-verbal de la réunion stipule que la partie syndicale s’engage à lever la grève des travailleurs et des journalistes dans l’établissement de la Sinep Presse qui exigent des solutions radicales à leur crise financière, ce qui a entraîné des retards dans le paiement de leurs salaires et de leurs primes financières, ainsi que l’absence de couverture sociale”, a déclaré Belghith à l’agence TAP.

Le secrétaire général avait déclaré auparavant à l’agence TAP que le sit-in engendrera la non publication demain des deux quotidiens “La Presse” et “Assahafa”, édités par la SNIPE-La Presse et ce, en signe de protestation contre la détérioration de la situation au sein de l’entreprise.

Il a indiqué que les employés craignent également la privatisation de l’entreprise et appellent le gouvernement à intervenir d’urgence pour clarifier sa position à ce sujet.
Belghith a précisé que la SNIP s’est engagée également à verser les arriérés de primes de production en deux tranches le 20 novembre et le 20 décembre et de payer les salaires et primes des agents au plus tard le 30 de chaque mois.

La SNIP s’est engagée aussi à régler la situation auprès de la caisse nationale de sécurité sociale ainsi que la tenue le 20 décembre d’une séance de travail pour examiner la question de l’assurance maladie collective.

Les deux parties ont convenu par ailleurs de tenir une réunion groupant les parties administrative et syndicale après la réunion de la commission centrale de contrôle des révocations chargée du dossier du départ volontaire des agents, et ce afin d’examiner le programme de restructuration de l’établissement.

La représentante du gouvernement a pris l’engagement de signer l’annexe du procès verbal d’accord de la commission d’assainissement et de restructuration des établissements publics portant sur le versement de six mois de salaires au profit des agents en partance.

Mannoubi Marrouki, PDG de la SNIP avait assuré dans une déclaration à l’agence TAP que la SNIP avait versé les salaires des agents pour le mois d’octobre, soulignant les conditions difficiles de l’établissement en raison de la crise de la presse écrite.