Le secrétaire général du parti Al-Joumhouri, Issam Chebbi, a indiqué que “le remaniement ministériel annoncé, lundi soir, par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a mis fin au gouvernement d’union nationale”.
Il a estimé, dans une déclaration mardi à l’agence TAP, que “ce qui s’est passé lors des concertations sur le remaniement est contraire aux traditions politiques en Tunisie”.
Selon Chebbi, la nouvelle composition du gouvernement s’est limitée à la participation des mouvements Ennahdha, Nidaa Tounes et Machrou Tounes, le parti Al-Moubadara ainsi que la nouvelle formation politique qui n’a pas encore vu le jour et qui se prépare au Palais de la Kasbah.
Dans ses concertations, a-t-il poursuivi, Chahed s’est contenté d’inclure les partis politiques ayant manifesté la volonté de rejoindre la nouvelle composition du gouvernement. Le reste de la famille politique et même le président de la République n’ont pas été consultés, a-t-il regretté.
Et de rappeler “Onze membres du gouvernement sont issus du mouvement Nidaa Tounes sachant que Chahed ne s’est pas concerté avec les dirigeants de ce parti”.
S’agissant de la consultation du parti Al-Joumhouri par le chef du gouvernement pour réintégrer le gouvernement, Issam Chebbi a déclaré que “l’intérêt national exige que l’équipe gouvernementale soit restreinte”, estimant que la nouvelle composition du gouvernement s’est faite sur la base du “compromis” ce qui explique qu’elle se compose de 40 membres.
L’objectif étant d’obtenir la majorité au parlement lors du vote de confiance, a-t-il ajouté.
Le représentant d’Al-Joumhouri au gouvernement Youssef Chahed, Iyed Dahmani, avait annoncé sa démission du parti le 4 novembre 2017 pour rester dans le gouvernement.