Les difficultés de financement dans le secteur du cinéma dans les pays du Sud ainsi que les nouvelles formes de financement dans le cinéma, tels sont les différents axes de réflexions débattus, lundi, dans le colloque international “Vers de nouvelles formes de financement du Cinéma : Le Tax Shelter” à la salle des jeunes créateurs à la Cité de la Culture, et ce, dans le cadre du programme “Carthage Pro”.
Lors de son mot d’ouverture, le directeur général de la 29ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), Nejib Ayed a fait savoir que la thématique du colloque portant sur les nouvelles formes de financement est une occasion pour réfléchir sur les nouvelles formes de financement pour soutenir la production cinématographique en Tunisie.
“Ce colloque international permettra à la Tunisie de connaitre les différents modes de financement adoptés dans le monde en particulier la Belgique avec sa niche fiscale “le Tax Shelter”. L’objectif étant d’améliorer et de développer les différents formes de financement dans le secteur du cinéma en Tunisie impliquant le secteur privé national, a souligné Ayed.
De son côté, le coordinateur du colloque, l’ancien ministre de l’économie et cinéphile Hakim Ben Hammouda a indiqué que la colloque vient mettre l’accent sur les différents problématiques liées à l’implication du secteur privé dans le financement des films en Tunisie, rappelant à titre d’exemple que malgré l’adoption à son époque d’une loi proposant des avantages fiscaux pour l’implication des hommes d’affaires tunisiens dans la production cinématographique nationale “les mentalités demeurent difficiles à changer”. Et d’ajouter “Avec l’implication conjointe du ministère des affaires culturelles et le ministère des Finances, les recommandations du colloque permettront de mettre en place des mesures concrètes pour améliorer la loi pour le financement de la création artistique et encourager la contribution du secteur privé en Tunisie.”
Représentant le Sénégal comme un des pays invités d’honneur à côté de l’Irak, l’Inde et le Brésil dans la 29ème édition des JCC, le ministre de la Culture du Sénégal, Abdou Latif Coulibaly a mis l’accent, dans son exposé, sur la l’importance de la mise en valeur de la culture comme levier économique incontournable dans la société, ajoutant que les films doivent être aussi considérés comme “produits commerciaux” afin de mieux attirer le public ainsi que les investisseurs privés.
L’expérience belge en termes d’appui à l’implication du secteur privé dans le cinéma à travers “le Tax Shelter” est au menu de ce colloque international avec la participation d’une délégation de professionnels belges proposant à cette occasion leur expertise dans le financement dans la création cinématographique.
Des professionnels du monde la Culture et du Cinéma venus de la Belgique, d’Italie, du Sénégal ou de l’Irak prennent part à cette journée afin d’échanger leurs expériences réussies en matière de financement dans le secteur cinématographique.
Le Tax Shelter est un mécanisme fiscal qui offre des crédits d’impôts exceptionnels aux entreprises investissant dans le cinéma ce qui a permis le développement du secteur du cinéma.