La commission administrative du syndicat Tunisien Des Médecins Libéraux (STML) a exprimé son étonnement face à l’absence de réaction de l’autorité de tutelle quant aux revendications du syndicat et de la reprise des négociations sur le renouvellement des dispositions de la convention sectorielle liant les médecins du secteur privé à la caisse nationale d’assurance maladie CNAM devant être renouvelée tous les six ans.
Le président du syndicat, Mohamed Ayed a déclaré, en marge de la réunion ordinaire de la commission administrative tenue les 3 et 4 novembre courant à Monastir, que La proposition du ministère des Affaires sociales de renvoyer vers le secteur public les patients bénéficiant, actuellement, d’un système de soins de santé dans le secteur privé est incompatible avec le système d’assurance maladie mis en place par l’Etat.
Il a ajouté que le STML envisage de présenter au ministère des affaires sociales, un projet d’une nouvelle convention cadre avant la fin de l’année pour servir de base aux négociations et à l’élaboration d’une nouvelle convention entre le syndicat et la CNAM.
Cette nouvelle convention, a-t-il dit tiendra compte de la situation économique actuelle et future et des indicateurs du pays au cours des six prochaines années, ainsi que de l’équilibre financier du système d’assurance maladie et des conditions des affiliés qui aspirent à une couverture sanitaire globale, soulignant que, depuis 2006, la CNAM n’a pas révisé la couverture sanitaire et le plafond de la couverture médicale.
Le syndicat a appelé à la nécessité de réviser les décrets et les arrêtés ministériels relatifs à l’élargissement de la couverture sanitaire et au plafond annuel des montants des prestations de soins afin que le citoyen puisse récupérer une partie raisonnable des dépenses fournies aux prestataires de services de santé.
Le STML avait annulé la convention sectorielle avec la CNAM qui prend fin le 12 février 2019, sachant que la révision de cette convention doit s’effectuer 6 mois avant la date d’expiration, conformément à la législation en vigueur.