Clôture de la première édition de la Foire Nationale du Livre Tunisien

La première édition de la Foire Nationale du Livre Tunisien a été clôturée par la dernière assise du livre qui s’est déroulée dimanche 28 octobre à la Cité de la culture, autour d’un débat sur le thème de ” l’essai” un genre journalistique noble car il implique de son auteur une profonde connaissance du domaine traité ainsi qu’une méthodologie d’approche qui facilite au lecteur la compréhension des concepts avancés réservés d’habitude au cercle des universitaires et des chercheurs.

L’essai parait comme un genre de presse à travers lequel le chercheur se rapproche du grand public en participant en tant que penseur ou spécialiste à vulgariser le savoir et à prendre part en tant que citoyen à la vie publique. Ce genre de presse noble se présente aussi comme un corollaire à l’édition classique, à travers lequel, écrivains, chercheurs, critiques, universitaires, philosophes présentent des analyses qui se situent entre l’académique et le grand public mais qui peuvent aussi être des thèses de réflexion à part entière.

En traitant du thème de ces dernières assises du livre, le chercheur, universitaire et gomme de médias Abdelhalim Messaoudi, conseiller auprès du ministre des Affaires Culturelles a révélé que de nombreux intellectuels et philosophes se sont exprimés à travers des articles de presse sous forme de tribune ou article de réflexion. Il s’agit d’essai et non point d’article apparentant au journalisme soulignant que ce genre d’écrit possède ses propres exigences dont la rigueur de l’analyse et la méthodologie dans l’écriture, citant comme exemple les écrits de Roland Barthes qui représente pour lui un philosophe à part entière.

L’intervenant a fait savoir que ses écrits ne viennent pas du néant . Et d’expliquer ” Nous sommes le prolongement de plusieurs générations ayant écrit dans la presse tunisienne d’expression arabe à une époque difficile. Leurs écrits sont devenus des références dont j’ai utilisé la plupart d’entre elles dans mon doctorat sur le théâtre tunisien. Parmi ces écrits, je cite ceux de Ahmed Rédissi notamment qui constituent des études à part entière ” a t-il mentionné.

Abdelhalim Messaoudi a rappelé que le fait de rapporter une information est aisé mais ce qui est difficile c’est de l’écrire dans un style esthétique où le savoir et ses références intellectuelles y sont le socle fondamental pour que son auteur parvienne à enrichir l’espace du savoir et participer à l’espace public, d’où l’intérêt de l’essai.
L’universitaire a fait savoir qu’Adel Khedher représente l’un des plus grands écrivains dans ce genre de presse comme c’est le cas d’ailleurs pour Mokhtar Khalfaoui et Chokri Mabkhout eu égard à la qualité de leurs écrits chargés de savoirs et de connaissances livrés avec méthodologie et esthétique.