” Nous pensions avoir éradiqué le terrorisme, mais il s’avère qu’il existe encore et qu’il peut frapper au cœur de la capitale “, a indiqué le président de la République, Béji Caïd Essebsi, dans une déclaration de presse, à Berlin, en réaction de l’attentat-suicide qui s’est produit, cet après midi, à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, faisant huit blessés.
Qualifiant le climat politique de “malsain”, Caïd Essebsi a estimé que les politiques et les responsables des partis sont “préoccupés par la course au pouvoir”. D’après lui, ” ces querelles ne doivent pas détourner notre attention des vrais défis auxquels nous sommes confrontés. C’est ce genre d’épreuves qui devrait susciter l’intérêt des politiques et des dirigeants des partis “, a-t-il encore dit.
” Le plus important, aujourd’hui, en Tunisie, c’est que le peuple doit vivre dans la dignité et en sécurité. Il faut aussi répondre à ses attentes et à ses revendications légitimes “, a ajouté le président de la République, appelant les autorités compétentes à déterminer les circonstances de cet acte, qui prend pour cible l’Etat et vise à porter atteinte à son image et à son prestige.
Et d’ajouter qu’”il est affligeant de constater que les forces de sécurité sont toujours les premières victimes des actes terroristes”.
” Le terrorisme est un phénomène qui menace tous les pays du monde, mais en Tunisie nous n’avons pas cette culture de violence et de terrorisme”, a affirmé le président de la République.
Béji Caïd Essebsi est en déplacement à Berlin où il participe à partir de demain aux travaux de la conférence G20- Compact with Africa (CwA), à l’invitation de la chancelière allemande, Angela Merkel.