Le vice-président du Mouvement Ennahdha, Ali Larayedh, a indiqué, dimanche, que le chef du gouvernement a déjà entamé les contacts avec les partis qui pourraient figurer au sein du futur gouvernement, dont Ennahdha.
“Le Mouvement Ennahdha a présenté ses propositions à ce sujet. Et ce dossier sera probablement clos au cours de la semaine prochaine ou celle qui suivra”, a-t-il ajouté dans une déclaration à l’agence TAP, en marge de la fin des travaux de la 2e Conférence annuelle des cadres du parti, tenue les samedi et dimanche à Hammamet.
Pour Larayedh, “la fin des concertations autour du remaniement dépend d’abord du chef du gouvernement et de l’état d’avancement des négociations avec les nouvelles parties qui pourraient faire leur entrée au futur gouvernement”.
Au sujet de la relation entre le Mouvement Ennahdha et le chef du gouvernement ainsi que de la volonté d’Ennahdha de ne pas voir Youssef Chahed se présenter aux prochaines élections, Ali Larayedh a déclaré que “Youssef Chahed connait parfaitement la position d’Ennahdha”.
Le mouvement demande à ce que le futur gouvernement ne soit pas concerné par les prochaines échéances électorales afin d’être “au-dessus de tout soupçon d’exploitation de sa position à des fins politiques”.
Concernant les accusations d’implication d’Ennahdha dans les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, Ali Larayedh a déclaré que “seule la justice pourra trancher dans cette affaire”.
Au sujet des candidatures pour la présidentielle de 2019, le vice-président d’Ennahdha a déclaré que son parti considère qu’il est encore tôt pour discuter de l’élection présidentielle. “Ennahdha n’a pas encore examiné la question de ses candidats”, a-t-il dit.
A propos de la proposition du président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, d’amnistier les auteurs de violations des droits humains au cas où ces derniers reconnaissent les faits qui leur sont reprochés et demandent pardon, Larayedh a précisé que le but de cette proposition, qui fait actuellement l’objet de discussions au sein d’Ennahdha, est de faire face aux difficultés que connait le processus de justice transitionnelle : entre ceux qui le défendent, ceux qui s’y opposent et ceux qui veulent le faire complètement échouer.
Larayedh a réitéré l’attachement du mouvement Ennahdha à la poursuite des travaux de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) jusqu’à la fin de sa mission et l’élaboration de son rapport final.
“Le processus de la Justice transitionnelle ne se terminera pas avec la fin de la mission de l’IVD”. “C’est un processus continu au vu de la multitude de dossiers qui nécessitent un traitement sensé, loin de toute agitation et de toute “rancœur”.