Les cadres locaux et régionaux de Nidaa Tounès ainsi que des membres de sa base militante ont affirmé dimanche au cours d’une réunion à Tunis, leur refus des tentatives de mainmise sur le parti en imposant certaines parties étrangères au mouvement et qui n’ont aucun rapport avec son référentiel idéologique. Ils faisaient allusion à la fusion de mouvement avec l’Union patriotique libre (UPL).
Selon eux, toutes les décisions prises par le mouvement sont non avenues et en contradiction criante avec les valeurs et principes du parti.
Le dirigeant Anis Maazoun a déclaré à la TAP que les participants s’opposent à l’idée de fusion entre Nidaa et l’UPL et se disent insatisfaits de la manière dont est dirigé le parti.
Il a dénoncé les déclarations attentatoires du président de l’UPL aux militants et cadres de Nidaa Tounès, se disant étonné de voir ce dernier chargé du secrétariat général du mouvement sans aucune concertation avec la base ni consultation du règlement intérieur du parti.
Le dirigeant de Nidaa Tounès a appelé au dégel de l’adhésion du chef du gouvernement Youssef Chahed au parti, mettant l’accent sur le besoin de resserrer les rangs de Nidaa Tounès au lieu de rapprocher d’un parti politique au projet différent, a-t-il regretté.
De son côté Kamel Maalaoui, membre de la coordination de Bizerte a exprimé le refus de toute tentative visant à assujettir les militants de Nidaa Tounès qualifiant la direction du parti d’illégitime.
A l’issue de la réunion, les participants ont publié une déclaration dans laquelle ils annoncent, notamment, la formation d’une commission pour dialoguer avec les militants et dirigeants fondateurs du mouvement en vue de resserrer les rangs du parti.
Ils appellent à faire prévaloir l’intérêt national, à rassembler la famille centriste moderniste et à hâter l’organisation d’un congrès électif démocratique sous l’égide d’une organisation nationale.
Les coordinations régionales présentes, sont celles de Kasserine, Bizerte, Siliana, Ariana, Tunis 1, Tunis 2, Sousse, le Kef, Ben Arous et Sfax.