Le mouvement Machrouu Tounes, dirigé par Mohsen Marzouk, a démenti l’existence d’un “consensus avec aucune partie politique”, précisant que ses tractations se sont concentrées avec tous les protagonistes sur la référence à la constitution comme terrain d’entente avec les adversaires politiques, au delà des “luttes idéologiques destructrices”.
Marchou Tounes réagissait, dans une déclaration rendue publique mercredi, à la déclaration du président du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha Abdelkarim Harouni qui faisait état d’un consensus entre son mouvement et Machrouu Tounes.
“Afin d’éviter tout malentendu, le mouvement Machrouu Tounes est prêt à participer au pouvoir même avec des adversaires politiques si la plateforme de l’action gouvernementale est fixée dans un programme précis de salut national, une (proposition) qu’il discute avec le chef du gouvernement”, précise le parti dissident de Nidaa Tounes.
Le mouvement Machrouu Tounes a souligné qu’il s’emploie “à constituer un pole politique national moderne créant l’équilibre (politique), mettant fin à la corruption politique et œuvrant à créer une réconciliation nationale saine qui contre carre les agissements de l’Instance Vérité et Dignité divisant les Tunisiens et attisant les luttes”.
Il a appelé par ailleurs le parquet à “traiter avec sérieux les révélations du collectif de défense du dossier des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi” et s’est prononcé pour “la mise en place d’un dialogue national ouvert à toutes les parties politiques et sociales nationale à la hauteur des grands défis auxquels fait face le pays”.
Le président du conseil de la Choura d’Ennahdha Abdelkarim Harouni a annoncé mercredi à des radios privées que son parti et le mouvement Machrouu Tounes sont parvenus à un consensus, affirmant que le secrétaire général du Machrou Mohsen Marzouk “a été l’initiateur de la rencontre” et que le parti Ennahdha “a bien accueilli l’idée”.
“Des rencontres ont eu lieu entre les deux parties et ont convenu de la nécessité d’ouvrir une nouvelle page”, a-t-il précisé, qualifiant de “positive” cette “initiative de l’élite tunisienne” et annonçant “la fin du conflit idéologique entre le mouvement Ennahdha et le mouvement Machrou Tounes”.