Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et le secrétaire général de l’Union Générale tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, ont signé lundi soir l’accord sur l’augmentation des salaires dans le secteur public.
Au terme de la cérémonie de signature, Taboubi a réaffirmé que l’accord “est une victoire pour la Tunisie puisqu’il la prémunie contre des tensions sociales”, tout en rassurant les travailleurs “quant à l’avenir de leurs entreprises”.
Le dirigeant de la centrale syndicale a réaffirmé d’autre part l'”impératif de trouver un accord sur une augmentation des salaires dans la fonction publique, annonçant qu’un préavis de grève dans ce secteur sera rendu public mardi.
“Nous sommes prêts pour des négociations, le dialogue portera ses fruits et la grève n’est pas un désir de l’UGTT mais une contrainte qui nous est imposée, prise dans le cadre de ses institutions d’autant que les salaires dans la fonction publique et le pouvoir d’achat des fonctionnaires se sont détériorés”, a-t-il estimé.
Taboubi a indiqué que son entretien avec le chef du gouvernement a porté d’autre partsur le dossier du secteur de l’enseignement secondaire en suspens depuis l’année écoulée “dans l’espoir de trouver une issue et de se tourner vers les véritables problèmes afin d’adresser des messages positifs aux Tunisiens”.
La commission administrative nationale de l’UGTT avait annoncé dimanche avoir annulé la grève qu’elle comptait déclencher le 24 octobre courant dans le secteur public, rappelle-t-on.
La commission a entériné le projet l’accord entre l’UGTT et le gouvernement portant sur des augmentations des salaires des agents dans le secteur public pour 2017, 2018 et 2019 et l’engagement du gouvernement de contrôler les prix en maitrisant les circuits de distribution.
L’accord porte également sur l’engagement du gouvernement de ne pas céder les entreprises publiques et d’étudier leur situation cas par cas en partenariat avec la centrale syndicale.
Les augmentations au titre de 2017 et 2018 portent sur une augmentation au profit des cadres et des agents de maîtrise et d’exécution, dans le secteur public, allant de 205 à 270 dinars sur le salaire brut, sur trois ans.