Les journalistes et personnel de la chaine radio Shems FM ont observeront à partir de lundi 22 octobre un sit-in ouvert, selon une motion professionnelle commune entre le syndicat national des journalistes tunisiens et le syndicat général de l’information.
Les journalistes et agents de la chaine, rassemblés vendredi à leur siège pour débattre de la situation professionnelle et sociale dans l’établissement sur fond de protestation pour le non versement de leurs salaires de septembre et des primes, ont tenu à “sensibiliser l’opinion publique sur la situation périlleuse de la radio et la politique de subordination au service d’agendas politiques”.
“Des ambigüités planent sur une opération de cession de l’établissement et sur son avenir malgré la signature d’accords qui engagent la direction générale, la société Al Karama Holding, le ministère des finances et la présidence du gouvernement à verser les salaires des journalistes et du personnel jusqu’à l’achèvement de l’opération de cession”, ajoute la motion.
Journalistes et personnel de la chaîne se sont prononcés pour la tenue d’une séance de travail urgente sous la présidence du gouvernement pour débattre de leur avenir et du dossier de cession. Ils ont exigé de la commission de gestion des biens confisqués, Al Karama Holding et la direction générale de la radio “de clarifier la situation financière de Chems FM depuis son expropriation et de rendre responsable chaque partie”.
Les présents à la réunion ont décidé par ailleurs de réactiver le comité de rédaction afin de garantir l’indépendance de l’établissement et le prémunir contre les tiraillements politiques, après le gel des activités du comité depuis un an environ. Ils ont réaffirmé d’autre part leur détermination à “mener tous les mouvements de lutte pour défendre l’institution et les droits de ses travailleurs”.