La porte-parole de l’Union patriotique libre (UPL) et vice-présidente du parti Samira Chaouachi a indiqué samedi que le Conseil national de l’UPL se tient les 12 et 13 octobre à Sousse à la demande des coordinateurs régionaux. Ces derniers, a-t-elle ajouté, veulent discuter avec la direction du parti sur la relation de l’UPL et de ses structures avec le groupe parlementaire Coalition nationale.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Chaouachi a précisé que le Conseil national de l’UPL se tient exceptionnellement après le retour de Slim Riahi à la présidence du parti. Le conseil devra discuter de la situation politique dans le pays et de la relation de l’UPL avec le gouvernement. Il définira également les contours de la stratégie politique du parti durant la prochaine étape et les préparatifs pour les échéances électorales, législatives et présidentielle de 2019.
Selon Chaouachi, l’UPL dispose de ses propres structures régionales et n’a aucun lien avec les coordinations régionales créées au nom de la Coalition nationale. Le groupe parlementaire UPL, a-t-elle expliqué, a établi une alliance avec le groupe Coalition nationale dans le cadre du processus législatif uniquement.
D’ailleurs, a insisté Samira Chaouachi, l’UPL a entamé des concertations avec le bloc Coalition nationale pour garantir la cohérence au sein du groupe et contribuer à l’amélioration de l’action parlementaire.
D’après elle, les coordinateurs régionaux de l’UPL ont à l’occasion du Conseil national, exprimé leurs préoccupations face “au blocage des institutions de l’Etat à cause des tiraillements politiques et de la relation déséquilibrée entre la Kasbah (présidence du gouvernement) et Carthage (présidence de La République)”.
L’UPL, a-t-elle poursuivi, a donc décidé d’apporter un regard critique sur l’ensemble des évènements politiques et à l’égard du gouvernement et du parlement.
Notons que dans une allocution prononcée en son nom par la porte-parole du parti Samira Chaouachi, Slim Riahi a expliqué que sa décision de se retirer de la présidence du parti était mue par son souci de préserver le parti et de lui épargner ce que certains intriguaient contre lui.
Rappelons que le groupe Coalition nationale est le deuxième groupe parlementaire au parlement et regroupe 47 députés.
Il se propose de “tout mettre en œuvre pour accélérer le parachèvement des institutions constitutionnelles notamment la Cour constitutionnelle et Instance supérieure indépendante pour les élections et adopter les projets de loi programmés, tout en soutenant le gouvernement et les projets de réforme urgents”.