La chambre nationale des bijoutiers observera, vendredi, un mouvement de protestation à la Kasbah pour demander de hâter l’amendement du projet de loi n°17 de l’année 2005, d’organiser la profession des bijouteries et des métaux précieux, a souligné le président de la chambre nationale des bijoutiers, Hatem Ben Youssef, dans une déclaration à l’agence TAP.
Ben Youssef a précisé que ce projet de loi, présenté en 2016, à la présidence du gouvernement reste encore dans les casiers, précisant que la profession s’attache encore aux propositions y figurant et ayant fait l’objet, pour la première fois, d’un consensus entre tous les professionnels (commerçants et artisans) ainsi que l’autorité de tutelle.
La chambre relevant de l’Union tunisienne de l’industrie du commerce et de l’artisanat (UTICA) demandera à l’autorité de tutelle, lors de ce mouvement de protestation qui se tiendra après une réunion des professionnels au souk El Berka, de cesser le contrôle abusif exercé sur les professionnels.
D’après Ben Youssef, ce contrôle est illégal et prive la personne de ses libertés et porte atteinte à la dignité et aux droits de l’homme, d’autant plus que les accusations sont sans motifs clairs, soulignant “personne n’est au-dessus de la loi et nous sommes pour le contrôle tout en respectant la loi, l’être humain et la transparence dans le cadre de la loi”.
Il a fait remarquer que plusieurs parmi ceux qui ont été soumis au contrôle n’ont pas été sanctionnés mais ont vu leurs activités s’arrêter à cause de la saisie de leurs marchandises (or, argent, bijoux) qui plus est ne leur ont pas été restituées.
Et de poursuivre que plusieurs d’entre ceux dont les marchandises ont été saisies (Tunis, Sfax, Kairouan, Mahdia…) ne connaissent pas le sort de ces dernières et l’administration fait preuve de nonchalence face aux demandes d’activation de l’examen de leurs dossiers, appelant, à ce propos, à vérifier, dans les meilleurs délais, si les concernés sont en conformité avec la loi et de transférer les dossiers à la justice.
Il a expliqué que le nombre de dossiers déposés auprès des tribunaux s’élève à 120 et la justice a prononcé des jugements de non lieu pour la majorité.
La saisie de quantités importantes d’or, depuis l’année dernière, a entraîné, a-t-il dit, la hausse du prix de ce métal précieux, tant pour l’artisan que pour le commerçant et par conséqunet le citoyen. EIle pourraît également mené à la faillite de plusieurs professionnels et donc la perte d’emplois et la stagnation du marché.