Le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami, a accordé une interview à nos confrères d’Asabehnews pour affirmer plusieurs points concernant les assassinats politiques.
Selon Hamma Hammami, le président de la République, Béji Caïd Essebsi et le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, ont convenu d’enterrer les affaires d’assassinats politiques qui ont eu lieu en Tunisie dans le but d’avoir un consensus.
Dans son interview, Hammami a fortement critiqué la politique exercée qui selon lui n’a aucun avenir en Tunisie ajoutant que Youssef Chahed pourrait se présenter aux élections législatives qui auront lieu en 2019.
Il accuse aussi le président de ne pas avoir tenu sa promesse électorale lorsqu’il avait affirmé qu’il prendra au sérieux l’affaire des assassinats politiques de Brahmi et Belaïd ajoutant que le président Essebsi n’a pas donné beaucoup d’importance aux dossiers.
En ce qui concerne le conflit entre Béji Caïd Essebsi et Youssef Chahed, il s’agit d’un conflit dont le peuple aurait pu s’en passer. Il s’agit d’une lutte pour contrôler les institutions de l’Etat afin de se préparer aux élections de 2019. Entre temps, les institutions de l’Etat sont en régression et les libertés sont menacées.
Hamma Hammami rappelle durant l’histoire que le mouvement Ennahdha n’a pas d’alliées, ce parti utilise les personnes et les institutions pour son propre intérêt.
Il conclut que pour Youssef Chahed est soutenu par Ennahdha pour deux raisons : il sert ses intérêt en Tunisie et à l’étranger. Youssef Chahed est soutenu par l’Union Européenne et par le Fond Monétaire International (FMI), en soutenant YC, Ennahdha confirme qu’elle accepte la politique de ces derniers en étant derrière Youssef Chahed.
Selon Hammami, Chahed est la garant d’Ennahdha pour poursuivre sa politique dans le pays. Dès que son but est atteint, Chahed ne sera plus d’aucune utilité.