Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Sofiène Zaâg, a démenti lundi, l’existence de toute ” chambre noire ” au sein du département.
Cette précision intervient en réaction aux propos tenus par le collectif de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi lors d’une conférence de presse tenues la semaine dernière et dans laquelle il a fait état de l’existence d’une ” chambre noire ” qui renferme des preuves en rapport avec l’assassinat de ces deux martyrs.
Selon Zaâg, toutes les archives et tous les documents administratifs sont conservés selon les réglementations et les lois en vigueur dans l’administration centrale spécialisée dans ce domaine.
” Il n’y pas de chambres noires au sein du ministère de l’Intérieur “, a-t-il assuré.
” Les éléments de l’affaire du dénommé Mustapha Ben Khedr sont saisis par le ministère de l’Intérieur en coordination avec le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis I “, a-t-il ajouté.
” Le ministère de l’Intérieur se tient prête à fournir aux autorités judiciaires compétentes tous les documents nécessaires liés à cette affaire, conformément aux réglementaires et lois en vigueur “, a-t-il poursuivi.
Le collectif de défense de Belaïd et Brahmi avait présenté mardi dernier un ensemble de documents sur la nature de la relation du dénommé Mustapha Ben khedr avec le Mouvement Ennahdha ainsi que sur ses activités de renseignements.
Découverte en décembre 2013 au domicile de Mustapha Ben Khedr, une partie de ces documents se trouvent actuellement dans une chambre noire scellée au ministère de l’Intérieur, avait souligné le collectif de défense, réclamant l’ouverture de cette chambre pour consulter les documents qui s’y trouvent.
Il a également appelé le ministère de l’Intérieur à desceller cette chambre et à cesser de protéger la structure impliquée dans ces crimes et qui, selon lui, ” agissait sous la protection d’Ennadha en 2013 “.
Le ministère Public près le Tribunal de première instance de Tunis a ordonné ce lundi l’ouverture d’une enquête sur les récentes révélations du collectif de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi lors d’une conférence de presse tenue le 2 octobre courant.
Joint par l’agence TAP, le porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme Sofiène Selliti a expliqué que le ministère public avait confié le dossier à un juge d’instruction du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.
Les deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ont été assassinés respectivement le 6 février 2013 et le 25 juillet de la même année, à six mois d’intervalle.