Tamara Peterson, artiste et épouse du chanteur Lucky Peterson qui l’accompagne souvent sur scène a eu, une interview avec l’agence Tap. Le couple Peterson est l’un des invités des 5èmes Journées musicales de Carthage (JMC) pour un concert donné, lundi le 1er octobre 2018.
Côté performance Tamara Tramell, de son nom de jeune fille et qu’elle garde toujours, est une chanteuse native de Dallas (USA) qui écrit et compos également. Autour de sa relation sur scène avec Lucky Peterson, elle dresse le portrait d’un artiste spontané dont il est difficile de prévoir la prestation souvent basée sur l’improvisation. La collaboration du couple Paterson remonte à plus que deux décennies. Tamara doit avoir l’habitude de se produire ensemble depuis déjà 1996, une époque où elle a évolué comme chanteuse au sein d’un groupe local pendant près de 7 ans.
De retour en Tunisie pour une quatrième visite, l’artiste entretient une relation privilégiée avec la Tunisie. Revenir ici “‘est une question très significative pour moi” confie-t-elle, en parlant notamment des ses racines, sa famille et la spiritualité dominant son monde d’artiste qui a sillonné le monde. Pour elle, les voyages offrent la possibilité de “connaître d’autres cultures et en même temps d’apprécier à quel point est précieux de se trouver chez soi”.
Sur ses origines, elle dit avoir grandi dans une famille de confession musulmane. Elle y a été familiarisée avec le son de la prière, un rituel souvent pratiqué par ses parents à la mosquée. Elle évoque des souvenirs enfuis, “sauf que c’est difficile de dire que ceci se traduit effectivement” dans ses choix et style de musique.
Sa vision part du fait que notre vécu a “une influence quelconque sur nous et le mérite de façonner la personne dont on devient”. Qu’elle soit du jazz, blues ou country, “ma musique est un condensé de toutes les choses que j’ai pu expérimenter jusque là”, souligne-t-elle.
Tamara porte l’univers oriental en elle, car assure-t-elle,”l’Arabe fait partie de moi et il pourrait que ça soit perceptible dans quelques unes de mes notes”. Il s’agirait là d’un aspect “émotionnel” qui la touche profondément et dont elle dit avoir hérité de sa mère et sa grand-mère. Elle espère un jour pouvoir créer des notes à influence orientale et qui convergent dans ses racines.
Loin de tout ce qui entache notre monde de discrimination ou de refus de l’autre, sa devise est que “tout être humain mériterait d’être aimé, respecté et apprécié”. Ce qui compte “c’est notre humanité”, c’est elle qui prime, pour elle.
Pour en arriver à cette philosophie de la vie, Tamara renvoie l’image d’une artiste et une femme bercée dans une spiritualité qui enveloppe son âme convaincue que les humains “minimisent le rôle de chacun sur terre”. Une vocation humaniste négligée qui “aurait pu faire de la terre un monde meilleur”. L’artiste adopte une attitude et un mode de pensée autour d’une “vie simple et que les gens ont tendance à compliquer”.
Face à l’hostilité, elle estime important de toujours maintenir la lumière qui est en nous, quel qu’en soit la personne et son attitude”. La force qui guide sa pensée lui vient d’un cumul d’expériences et de son métier d’artiste car seule “la musique est la guérison” insiste-t-elle.
S’agissant de la véritable place des afro-américains dans l’industrie musicale américaine, elle estime être le résultat de quelqu’un qui travaille beaucoup sur soi convaincue qu’elle est la seule maître de sa vie”. Un équilibre intérieur qui lu vient de ce sentiment d’être gâtée par cette passion pour la musique ce qui lui procure joie et satisfaction”. Sa vie, elle la considère “tel dans un film qui tourne autour de cette paix intérieure: ma musique et ma famille”.