L’universitaire et ancien directeur général de l’Etablissement de la radio et de la télévision tunisienne, Mohamed Fehri Chelbi, appelle à se préparer à la radio numérique du fait que la diffusion analogique terrestre va disparaître progressivement pour la radio comme c’est le cas pour la télévision, à partir de 2020.
Cette mutation nécessite du temps et des moyens, précise Chelbi dans une communication faite lors d’une conférence régionale sur l’information de proximité organisée, jeudi, par Radio Monastir à l’occasion du 80e anniversaire de la Radio tunisienne.
Si en France, la diffusion numérique couvre environ 60 % du territoire, elle n’atteint que 20 à 25% du territoire tunisien, sans compter le prix élevé des récepteurs numériques (entre 100 et 300 euros), estime-t-il.
Selon Chelbi, les journalistes radio doivent se préparer à une rude concurrence et se former au multimédia (son, texte, photo et vidéo). Ceux qui résisteront à cette concurrence seront ceux qui innoveront et s’adapteront au multimédia et à l’interaction avec leur public, dit-il.
Pour sa part, Hamida El Bour, directrice de l’Institut de presse et des sciences de l’information, souligne que l’espace numérique offre l’occasion au journaliste de développer sa créativité car le numérique lui permet de réaliser une production diversifiée en se basant sur la vidéo, le son et l’image.
Elle signale qu’avec l’installation des nouveaux conseils municipaux et l’instauration du pouvoir local, il incombe au journaliste de faire la lumière sur les disfonctionnements dans sa région et de traduire les préoccupations du citoyen.