Le président de la Confédération africaine de football Ahmad Ahamd a indiqué vendredi que son instance prendra une décision sur le maintien ou pas de la Coupe d’Afrique des Nations CAN-2019 au Cameroun après la présidentielle prévue dans ce pays le 7 octobre prochain.
“En août, une commission technique de la CAF et une société d’audit ont passé plusieurs jours au Cameroun pour une visite d’inspection. La CAF n’effectuera aucune communication quant à la décision qui sera prise avant la présidentielle camerounaise du 7 octobre. Nous ne voulons pas perturber la campagne”, a déclaré Ahmad dans un entretien accordé au journal Le Monde.
” En 2017, la CAF avait attendu la fin de la présidentielle au Kenya pour annoncer sa décision de lui retirer l’organisation du Championnat d’Afrique des nations “CHAN”. Ce n’est pas moi qui vais décider seul si le Cameroun peut organiser ou non la compétition. Nous ne sommes plus dans un système de gouvernance dictatorial, où toutes les décisions étaient prises par une personne. A la CAF, il y a des compétences, des experts. Les décisions sont prises de façon collégiale.” a ajouté le Malgache.
Le comité exécutif de la CAF se réunit actuellement en Egypte pour évaluer notamment l’état des préparatifs camerounais pour le tournoi prévu l’été prochain.
D’autre part, le patron de la CAF a défendu la CAN à vingt quatre pays malgré les problèmes d’infrastructures dans le continent ce qui risque de limiter le nombre de pays capables de l’organiser.
“Il ne faut pas voir les choses ainsi. Beaucoup de pays veulent accueillir la CAN. L’organisation de cet événement peut permettre à des Etats de moderniser ses infrastructures sportives bien sûr, mais pas seulement : ses transports, hôpitaux, communications. Une CAN à vingt-quatre, c’était une volonté des acteurs du football africain. Il y a un cahier des charges précis. Les pays candidats sont au courant des exigences. Quand il y a une volonté, on peut faire de grandes choses.” a t-il estimé.
Par ailleurs le patron de la CAF s’est dit “choqué” par les incidents survenus lors de certains matchs de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN-2019 en Gambie, à Madagascar et en Angola.
“La CAF est là pour aider les fédérations qui organisent des matchs. On peut envoyer des experts, des bénévoles, mais elle ne peut pas tout faire. J’ai été choqué par les événements que vous avez cités. L’organisation des matchs demande beaucoup de rigueur et certains Etats doivent moderniser leurs stades. Sinon, il y aura un football africain à deux vitesses alors
que c’est une véritable passion en Afrique. Le sport, et le foot en particulier, est un levier important pour l’éducation, pour la jeunesse, pour l’économie.” a t-il affirmé.