La première édition des journées des arts de la marionnette de Carthage (JAMC), rend hommage ce soir à la cité de la culture à trois figures emblématiques qui ont marqué de leur empreinte l’histoire du théâtre de la marionnette en Tunisie.
Les Journées des arts de la marionnette de Carthage qui soufflent leur première bougie se veulent non seulement un espace pour célébrer la créativité mais aussi une occasion pour rendre hommage aux créateurs. Là est leur but essentiel et leur plus grand pari. Car nombreux sont ces artistes qui ont excellé, donné un plus et innové.
Ils ont ainsi laissé des réalisations intarissables et des contributions de qualité pour la promotion des arts de la marionnette au niveau de l’écriture, de la conception et de l’exploitation. Ainsi, les JAMC rendront hommage à trois figures emblématiques dans le domaine de l’art de la marionnette en Tunisie:
Feu Moncef Belhaj Yahia : il est l’un des meilleurs éléments que le ministère des affaires culturelles avait envoyé à Prague, la capitale tchèque dans les années soixante dix du siècle dernier au sein d’une délégation pour étudier à l’Académie des arts dans la spécialité des arts de la marionnette. Il y avait appris les techniques de manipulation des marionnettes et avait brillé par l’audace des sujets qu’il abordait.
Il tenait également à apporter à la marionnette une esthétique particulière dans sa forme et dans sa structure. Moncef Belhaj Yahia était parmi ceux qui défendaient la pureté du domaine et son indépendance et qui tenaient à sa distinction et à lui octroyer une spécificité et une unicité.
Samir Besbes : Il est issu d’une autre école artistique, l’école française différente et oscillante entre l’animation et le maniement des marionnettes. Les personnages racontent au spectateur des histoires originales et adorables dont les détails restent facilement en mémoire.
Les séries télévisées ” J’ha ” et ” Le champs de Mahrous ” en sont un exemple édifiant. Le théâtre de l’enfant a subjugué Samir Besbes, ce qui lui a permis d’acquérir un rang important sur le chemin de la création et de la créativité.
Abdelhak Khémir : cet homme aux doigts d’or a étudié chez les spécialistes des marionnettes à fil. Il a ainsi acquis une adresse et un professionnalisme bien particulier. Les connaisseurs de ce domaine lui reconnaissent cette habilité en Tunisie et à travers le monde.
Il a participé avec sérieux et abnégation à instaurer les bases de l’art de la marionnette sur la scène culturelle et artistique nationale et à découvrir le savoir-faire et la créativité chez les nouvelles générations. Les espaces culturels et les manifestations artistiques l’avaient adopté en tant qu’encadreur des ateliers et dans l’organisation des expositions et les représentations de spectacles de marionnettes.