Les coordinations de la “Coalition nationale” dont la création a été annoncée récemment sont une sorte “d’implantation anarchique” dans le paysage politique, a estimé Yousra Mili, membre du bureau exécutif de l’Union patriotique libre (UPL), chargée de la communication.
“On ne peut pas créer des structures parallèles portant le même nom que le groupe parlementaire dont l’UPL fait partie”, a-t-elle soutenu dans une déclaration dimanche à l’agence TAP.
D’après elle, ces coordinations peuvent entraver le processus de création d’un projet national global, en cours de réflexion et de concertation entre partis politiques et personnalités nationales. L’UPL est à pied d’œuvre pour la concrétisation de ce projet, a assuré Yousra Mili. Parmi les étapes franchies à ce sujet, a-t-elle indiqué, la création du groupe parlementaire “Coalition nationale” regroupant 14 députés de l’UPL parmi 43 députés indépendants ou ayant démissionné de leurs partis.
Un groupe de députés avait annoncé le 27 août 2018 la création d’un nouveau bloc parlementaire baptisé ” Coalition nationale “. Celle-ci a déposé vendredi 21 septembre 2018 une demande signée par 40 députés pour former un nouveau bloc parlementaire.
Composé au démarrage de 33 députés, le nouveau bloc parlementaire regroupe aujourd’hui 43 députés. Il regroupe des indépendants, des démissionnaires de groupes parlementaires des mouvements Machrou Tounes et Nidaa Tounes ainsi que des députés du bloc de l’UPL.
Pour la nouvelle année parlementaire, la “Coalition nationale” se propose d’établir un programme d’action portant notamment sur les projets de loi soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), dont en premier lieu le projet de loi de finances pour l’exercice 2019, la Cour constitutionnelle et l’amendement de la loi électorale.
L’annonce de la création des coordinations de la “Coalition nationale” dans toutes les régions du pays a été faite lors d’une conférence de presse jeudi 20 septembre à Ben Arous. Des acteurs de la société civile, des conseillers municipaux, des indépendants et membres de partis se sont réunis en présence de la députée Leila Chataoui (Coalition nationale) pour annoncer le démarrage de la mise en place de ces coordinations. Lesquelles coordinations constituent, selon eux, un “mouvement spontané” et une “force de proposition” devant présenter des solutions et des alternatives aux problèmes qui se posent et rectifier le processus face “aux dépassements politiques qui n’ont rien à voir avec les préoccupations publiques”.