Le gouvernorat de Nabeul s’est réveillé, dimanche matin, sur un paysage de désolation après les inondations qui ont dévastées, samedi après-midi, toute la région du Cap bon, laquelle a enregistré, au cours d’une seule journée, des quantités de pluies équivalentes à la moyenne recueillie durant toute une année.
La scène de désolation qui se déroule devant les yeux montre des routes couvertes d’une épaisse couche de boue, des voitures éparpillées au milieu de courants d’eau et des maisons et des biens dévastés par les pluies diluviennes.
Les personnes sinistrées contemplent avec stupéfaction les dégâts, l’un a vu ses équipements de laboratoire emportés par les eaux, un autre, ses animaux périr dans les flots alors que d’autres sont désespérées de voir leurs maisons envahies par l’eau et la boue. Les habitants consternés s’interrogent sur les interventions des autorités régionales et de l’ONAS (Office National de l’Assainissement).
Selon des témoins oculaires et des responsables locaux et régionaux, ces mêmes images de ravages, sont enregistrées dans toutes les délégations du gouvernorat de Nabeul.
“Les dégâts sont énormes aux niveaux des biens privés et publics “, a déclaré à l’Agence Tap, Saloua Khiari, gouverneur de Nabeul, précisant que les eaux ont causé des dégâts au niveau de certaines routes et même d’ouvrages hydrauliques et de nombreux locaux et entrepôts.
Khiari a par ailleurs, rappelé que la commission de gestion des catastrophes a repris ses réunions depuis 7 heures du matin, après une longue nuit d’attente et de suivi. Cette même commission effectue actuellement, l’inventaire des équipements disponibles après le renforcement des moyens mis à la disposition des équipes de terrain relevant des différents ministères, par les engins du district du grand Tunis et des gouvernorats environnants.
“Depuis ce matin, la priorité est donnée aux opérations de nettoyage et à l’enlèvement de la boue notamment dans les écoles et les lycées, afin de garantir la rentrée des classes, demain lundi ou mardi au plus tard”, a indiqué le gouverneur.
Et d’ajouter qu’un certain nombre de routes sont encore fermées notamment à Takelsa, Soliman et Beni Khaled, surtout les routes reliant entre ces villes. Elle a en outre, appelé les citoyens à la prudence, précisant que tous les délégués sont chargés d’évaluer les dégâts dans chaque région, alors que le ministère de l’agriculture sera chargé d’évaluer les dégâts enregistrés dans le secteur agricole.
Il y a lieu de rappeler que plusieurs habitants ont observé des mouvements de protestation, coupant les routes au niveau de Bir Bouargoub, Belli et la région de Hached (délégation de Bouargoub) et Turki, pour revendiquer des interventions rapides pour sauver leurs habitations.
Le ministre de l’équipement, de l’habitat et de l’Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arafoui qui participe à la réunion de la commission de gestion des catastrophes, a pour sa part, affirmé que tous les efforts ont été mobilisés au niveau de la région.
“Des renforts en équipements ont été accordés par les gouvernorats voisins et par plusieurs promoteurs privés”, a-t-il encore indiqué, précisant que 45 engins sont actuellement, disponibles dans la région pour intervenir au niveau des routes endommagés.
Une première évaluation des dégâts montre des dégradations au niveau des bords des routes, de plusieurs pistes vicinales et de sept “dalots” au niveau des petits oueds, qui ont gonflé suite aux importantes de précipitations et ont causé diverses dévastations.
Il a mis l’accent sur l’absence de dégâts au niveau des ponts, sur les routes classées, ce qui a permis la reprise de la circulation. Pour ce qui est des sentiers ruraux, des entreprises de travaux publiques ont été désignées pour réaliser les travaux de réparation nécessaires, lesquels ont déja démarré au niveau de Belli et d’autres routes.