Le Musée National du Bardo accueillera à partir de mardi 25 septembre “Les villages du vent”, une exposition en forme d’un conte photographique signé l’artiste Marwen Trabelsi.
Se poursuivant jusqu’au 14 octobre, “les villages du vent” est une exploration de six villages de la Tunisie profonde à travers la transcription de paysages en utilisant l’image fixe (photographie) ou l’image mobile (l’art vidéo).
Dans ce conte poétique, le vent et la lumière sont des éléments centraux qui façonnent les couleurs, les mouvements et les visages des paysages.
Composée de 28 photographies numériques en noir/blanc, en couleur et d’une installation vidéo de dix minutes, “Les villages du vent” de Marwen Trabelsi est à contempler comme une prose visuelle d’une nature poétique et changeante.
Se déroulant dans la salle des expositions temporaires du Musée Bardo, l’exposition “Les villages du vent” se répartie en trois séries : les niveaux de gris, les délavées et les nocturnes.
Dans la partie “Les niveaux de gris”, la lumière du jour est explorée par l’oeil de l’artiste-photographe dans ses différentes tonalités : la lumière matinale forte et éclatante, la lumière de l’après midi chaude et douce et la lumière de la nuit lune et étoile froide et bleuté.
Dans la série “Les délavées”, Marwen Trabelsi propose un panorama paysagé de plusieurs villages de la Tunisie profonde. Dans cette série de photo, l’accent est mis sur la nature d’un premier lieu et les animaux peuplant cet environnement dans un second lieu (cheval, chien, coq).
Avec des plans larges qui mettent en valeur le paysage, des plans plus serrés pour illuminer les animaux avec une absence voulue de l’être humain, Marwen Trabelsi rend hommage à la nature dans sa dimension spatiale et céleste et met l’accent sur les vrais habitants du village, les animaux face à la désertion symbolique de l’homme dans sa course folle vers la modernisation et les lumières factices des villes modernes.
Dans la dernière série de cette exposition “Les nocturnes”, l’artiste rend hommage à la nuit : sa noirceur et sa lumière étoilée quand elle éclaire les maisons blanches et les grands espaces naturels des villages.
L’installation vidéo de 10mn 37 vient clôturer l’exposition dans un esprit de continuité et en résonance avec l’exposition photographique.
La vidéo vient ici saisir l’insaisissable photographiquement, le passage des nuances lumineuses et leur trace de passage sur les paysages.