Environ 80 cadres et responsables du parti Harak Tounes Al-Irada ont annoncé, mercredi, leur démission de cette formation politique, dirigée par l’ancien président de la République Moncef Marzouki.
Les démissionnaires, dont les membres du comité politique Adnene Mansar et Tarek Kahlaoui ont justifié leur décision par l’impossibilité de reformer le parti sur les plans politique et organisationnel mais aussi par l’ambition présidentielle de son président.
” Les ambitions de Moncef Marzouki a dépourvu le parti de sa personnalité ” ont souligné les démissionnaires dans une déclaration, ajoutant que le positionnement actuel du parti ne permet pas de lancer des initiatives ” sérieuses ” contre la coalition au pouvoir.
Pour eux, cette coalition a plongé le pays dans une crise politique sans précédant, contribué à l’appauvrissement du peuple et à l’enracinement des pratiques frauduleuses et corrompues.
Réagissant à cette vague de démissions, le porte-parole du mouvement Harak Tounes Al-Irada, Abdelwahed Yahyaoui, a jugé ” prévisible ” le départ de plusieurs cadres et responsables du parti en raison du conflit qui règne au sein de cette formation politique.
” C’était prévisible, bien que cette décision de départ soit douloureuse pour le parti “, a-t-il noté.
Pour lui, le vrai problème au sein de Harak Tounes Al-Irada ne concerne pas la ligne politique du parti et ses orientations mais porte plutôt sur des différends autour de l’expérience du Congrès pour la République (CPR).