Trois anciens responsables du football d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale ont été suspendus à vie pour corruption par la justice interne de la Fifa, a annoncé mercredi l’instance.
La commission d’éthique de la fédération internationale a suspendu à vie l’Américain Aaron Davidson, ex-président de la Ligue de football d’Amérique du Nord (NASL) et ex-président de la compagnie de marketing sportif Traffic Sports, impliqué dans le vaste scandale de corruption jugé récemment par la justice américaine.
La justice interne de la Fifa a également écarté à vie Costas Takkas, ex-conseiller de Jeffrey Weeb, ancien président de la Concacaf (Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes), lui-même suspendu à vie pour les mêmes faits de corruption.
Troisième homme suspendu à vie de toute activité liée au football, le Colombien Miguel Trujillo, ancien agent Fifa et propriétaire de sociétés de consulting.
Chacun des trois hommes devra également régler une amende d’un million de francs suisses (884.000 euros).
Six semaines d’audience fin 2017 dans un tribunal de Brooklyn (Etats-Unis) avaient exposé les millions de dollars de pots-de-vin versés par des sociétés de marketing sportif aux responsables du football d’Amérique latine, en échange des droits de retransmission télé et de promotion de tournois du continent, dont la Copa America et la Copa Libertadores.
Parmi les 42 personnes inculpées par la justice américaine dans l’affaire de corruption à la Fifa figuraient surtout des Sud-Américains, mais aussi quelques Américains comme Chuck Blazer, témoin-clé du FBI décédé en juillet 2017.
Beaucoup ont plaidé coupable.
D’autres ont réussi à éviter leur extradition aux Etats-Unis, comme le Trinidadien Jack Warner, ancien vice-président de la Fifa, ou Marco Polo del Nero, toujours en liberté au Brésil, même s’il a été exclu à vie de toute activité dans le football.
Fin août, le Paraguayen Juan Angel Napout, ex-président de la confédération de football d’Amérique du Sud, la Conmebol, a écopé d’une peine de neuf ans de prison.
Peu avant, l’ex-patron de la Confédération brésilienne José Maria Marin avait lui été condamné en août à quatre ans de prison.