La dixième chambre d’accusation à la Cour d’appel de Tunis a décidé mardi de reporter l’affaire Chafik Jarraya au 25 septembre en cours.
L’ancien ministre de l’Intérieur Mohamed Najem Gharsalli ainsi que les deux cadres sécuritaires Imed Achour et Sabeur Laajili sont impliqués de cette affaire ” dite “de complot contre la sureté de l’Etat”.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Me Kamel Boujah, membre du collectif de défense de Sabeur Laajili, a fait observer que la chambre d’accusation s’est contentée de reporter d’une semaine le procès sans tenir compte des demandes de mise en liberté formulées par les avocats.
Selon lui, la chambre d’accusation a jugé utile de prendre le temps nécessaire à l’examen du dossier de l’affaire renvoyée par la Cour de cassation.
Il a relevé que la Cour de Cassation avait approuvé toutes les demandes formulées par les avocats de la défense dans cette affaire dont les évènements remontent au mois de mai 2017.
Le 23 aout dernier, la Cour de cassation de Tunis a rejeté les décisions émises par la chambre d’accusation n° 36 près la Cour d’appel de Tunis relative à l’affaire.
La chambre d’accusation près la Cour d’appel de Tunis avait décidé de transférer les accusés dans cette affaire, à savoir Chafik Jarraya, Najem Gharsalli, Imed Achour et Sabeur Laajili devant les chambres criminelle et pénale du Tribunal militaire permanent de Tunis.
Rappelons que l’homme d’affaire Chafik Jarraya a été arrêté, le 24 mai 2017, au cours d’une campagne menée par le gouvernement contre des personnes suspectées de corruption, de contrebande et d’implication dans des réseaux de l’économie parallèle.
Des décisions d’assignation à résidence ont été prises à leur encontre sur la base “d’informations prouvant leur implication dans des infractions susceptibles de menacer dangereusement la sécurité et l’ordre public”, selon le ministère de l’Intérieur.
Le Parquet militaire a diligenté, fin mai 2017, une enquête contre Chafik Jarraya et délivré un mandat de dépôt à son encontre. Il est accusé d’”atteinte à la sûreté de l’Etat”, “trahison” et “intelligence avec une puissance étrangère en temps de paix”.
Selon le Parquet militaire l’enquête a été ouverte à la suite de plaintes parvenues au Parquet militaire accusant Chafik Jarraya d’actes portant atteinte à la sûreté de l’Etat.
Dans le cadre de la même affaire, un mandat d’amener a été émis à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli, Sabeur Laajili (ancien directeur général de l’unité nationale d’investigation dans les crimes de terrorisme d’El Gorjani) et Imed Achour (ancien directeur général des services spécialisés au ministère de l’Intérieur).