Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail, Noureddine Tabboubi, a déclaré, samedi, à l’issue de sa rencontre avec le président de l’Assemblée des Représentants du peuple, Mohamed Ennaceur, que le parlement est actuellement le cadre le plus approprié à diriger le dialogue vu que la responsabilité politique et historique lui revient.
Tabboubi a estimé que le Document de Carthage est désormais “dépassé”, ajoutant que l’organisation syndicale reste ouverte au dialogue pour trouver des solutions à condition que celles-ci ne soient pas prises au détriment des catégories démunies.
Il a, en outre, noté que les prix de certains produits de consommation ont connu récemment une augmentation sans précédent ce qui a contribué à la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens.
S’agissant du boycott par l’UGTT de la conférence nationale sur les orientations économiques et sociales de la loi de finances de 2019, Tabboubi a estimé que l’invitation adressée à l’organisation syndicale était “trop formelle” ayant pour objectif l’”instrumentalisation médiatique”, notant que pareilles pratiques ont été précédemment utilisées.
Il a, dans ce contexte, ajouté qu’il aurait été plus judicieux de transmettre les données relatives au projet de loi de finances 2019 afin de permettre à l’UGTT de bien se préparer aux débats sur ce projet.
De son côté, le président du parlement, Mohamed Ennaceur, a souligné la nécessité de maintenir un dialogue responsable entre toutes les parties pour garantir la cohésion et la solidarité nationales.
Il a, également, mis l’accent sur l’impératif de tout mettre en œuvre pour répondre aux besoins des citoyens de manière à redonner espoir aux Tunisiens en l’avenir.