La réunion qui a regroupé le 28 août 2018 d’anciens dirigeants du RCD –dissous- avec ceux de Nidaa Tounes, conduits par Hafedh Caïd Essebsi, devait marquer le début d’un processus, d’une forme de collaboration.
Les éléphants de l’ancien parti au pouvoir avait été conviés à un échange portant sur les préparatifs du prochain congrès du parti présidentiel, et on avait même murmuré que certains d’entre eux seraient appelés à faire partie de la commission d’organisation –Ali Chaouch, ancien ministre et secrétaire général du RCD, devait en être le président. Mais une fois la réunion ouverte, les véritables intentions du directeur exécutif de Nidaa Tounes seraient apparues au grand jour : il voulait tout simplement recruter les anciens dirigeants du RCD et les faire adhérer à sa formation.
Les intéressés n’ayant pas donné suite à cette proposition, l’audience avec BCE promise aux anciens dirigeants du RCD, comme une cerise sur le gâteau au cas où ils accepteraient de rejoindre Nidaa Tounes, est tombée à l’eau. Ce qui, a posteriori, a a donné raison à ceux d’entre eux qui n’ont pas répondu à l’invitation à cette rencontre.
C’est le cas notamment de Chedli Neffati. Qui, pourtant, y avait été invité, non pas par Hafedh Caïd Essebsi, mais au nom de ce dernier par l’ex-ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Education physique sous Ben Ali, et ambassadeur de la Tunisie auprès des Nations unies. Nullement convaincu par sa démarche, M. Neffati avait déjà opposé une fin de non-recevoir au directeur exécutif de Nidaa Tounes lorsqu’il l’avait reçu chez lui à sa demande en 2017.