Le journaliste, Olivier van Beemen, a investigué sur les dérives du groupe néerlandais en Afrique, Heineken.
Les sociétés brassicoles comptent sur la classe moyenne africaine pour faire de grands gains. La vente de bière rapporte, en Afrique, plus de 50% de plus qu’ailleurs, dans d’autres continents. Certains marchés, comme le Nigeria, sont parmi les plus lucratifs du monde.
Heineken, deuxième brasseur mondial, dispose aujourd’hui d’une cinquantaine de brasseries réparties dans seize pays.
Festus Odimegwu, le directeur général de la filiale de Heineken au Nigeria dans les années 2000, affirme que pour booster les ventes de la marque Legend, il a mis en place des formations pour les prostituées.
Ces dernières devaient expliquer à leurs clients qu’ils seraient sexuellement plus performants en buvant de la Legend plutôt que de la Guinness, sa principale concurrente.
Près de 2 500 travailleuses du sexe ont ainsi été formées, rapporte le Monde Afrique. Le système était très efficace, même les barmans percevaient des commissions en fonction du nombre de capsules de Legend qu’ils rapportaient. Cette politique commerciale est toutefois assez répandue en Afrique.