Le Syndicat national des journalistes tunisiens a lancé une caravane nationale pour ouvrir un débat sur les droits et libertés fondamentales en Tunisie contenus dans le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’Egalité (Colibe).
Cinq débats ouverts seront organisés avec des journalistes à partir de ce jeudi. Ils se dérouleront successivement au Kef, à Sousse, Sfax et Gafsa. Le dernier aura lieu à Nabeul le 13 septembre courant.
Ces rencontres se tiennent à l’initiative du SNJT en collaboration avec la Fondation Friedrich-Ebert, du bureau de l’Unesco à Tunis et avec le concours du Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
Selon la Secrétaire générale du SNJT, Soukeina Abdessamed, cette initiative vise à approfondir le débat sur le contenu du rapport de la Colibe qui a été publié en juin dernier ainsi que sur le traitement médiatique et professionnel de certaines questions, dont celles relatives aux libertés individuelles et à l’égalité.
Il s’agit aussi, a-t-elle ajouté, de sensibiliser moment les journalistes quant à la gravité des dérives professionnelles qui peuvent être générées lors de la réalisation d’un entretien ou la couverture d’un débat sur des questions en lien avec le rapport de la Colibe.
S’exprimant à l’occasion du premier dialogue tenu, jeudi, au Kef, la Secrétaire générale du SNJT a invité les journalistes à respecter l’éthique professionnelle pour garantir un débat médiatique indépendant, respectable, multipartite et non-discriminatoire.
De son côté, Bochra Belhaj Hmida, présidente de la Colibe et députée, a indiqué que cette rencontre constitue une occasion pour informer les journalistes du contenu du rapport élaboré par la commission, à travers des débats ouverts englobant toutes les régions afin de permettre aux Tunisiens de s’interroger sur certaines questions en rapport avec les libertés et d’émettre leurs avis.
Elle a souligné l’importance du rôle dévolu aux médias pour faire connaitre les objectifs du rapport de la Colibe et de bien diriger un débat multipartite et non-discriminatoire.
Selon le SNJT, l’idée de cette caravane nationale est née à la suite de la publication des résultats du sondage Monitoring, effectué par le SNJT et le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, sur le traitement médiatique du débat général ouvert sur ce rapport.