Pour la deuxième nuit consécutive, des troubles ont éclaté dans la ville de Ben Guerdane, avant que le calme ne revienne, mercredi matin. Le même scénario que la veille.
Durant la nuit, les routes ont été barricadées, des pneus brûlés et le district de police caillassé, blessant légèrement à la tête le chef du district. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Les manifestants protestaient, encore une fois, contre la persistance de la crise due à la fermeture du passage frontalier de Ras Jedir, depuis deux mois, bloquant les échanges commerciaux avec la Libye qui constituent la principale activité économique de la population de Ben Guerdane.
L’Union locale du travail avertit les autorités de la gravité de la situation et des risques d’explosion sociale, appelant le gouvernement à intervenir au plus vite pour endiguer la crise, notamment, à l’approche de la rentrée scolaire.
Dans une conférence de presse tenue, mardi après-midi, à Médenine, suite à l’annulation de la grève générale régionale prévue, mercredi, le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail, Bouali Mbarki, présent sur place, indique que l’UGTT suivait de près le problème du passage frontalier de Ras Jedir, vue son importance économique pour la ville de Ben Guerdane et pour toute la Tunisie.
La centrale syndicale, dit-il, poursuit ses contacts avec le gouvernement pour trouver une solution permettant la réouverture du poste frontalier.