Le champion du monde Thierry Henry, en pourparlers depuis près d’une semaine avec Bordeaux pour devenir entraîneur, a finalement décliné l’offre des Girondins, a rapporté lundi la chaîne Sky Sports dont l’ancien international français a été consultant pendant quatre ans.
L’information a été par la suite (mardi) confirmée par le président de Bordeaux Stéphane Martin qui a annoncé ” la fin des négociations avec Henry”.
Le manque de garanties apportées à Henry par le fonds d’investissements américain GACP, appelé à devenir propriétaire des Girondins fin septembre après un vote du conseil de Bordeaux Métropole concernant le loyer du stade (3,85 millions d’euros par an jusqu’en 2041), serait la raison principale de ce refus, selon d’autres sources françaises.
Malgré son inexpérience en tant que coach, Henry, 41 ans, qui s’est illustré lors du Mondial-2018 en tant qu’adjoint du sélectionneur belge, était la piste prioritaire de la direction bordelaise pour succéder à l’Uruguayen Gustavo Poyet, mis à pied pour des déclarations contre sa direction après le match européen contre Mariupol, et qui devrait être officiellement licencié ce mardi.
La légende d’Arsenal, ambitieux et aux exigences élevées sur les plans financier, logistique et sportif pour son premier poste – il réclamait trois joueurs minimum d’ici la fin du mercato (vendredi) – avait dans un premier temps trouvé un accord de principe avec la chaine française M6, le propriétaire actuel.
Sa candidature devait alors être validée par des représentants de GACP, qu’il a rencontrés jeudi dernier à New-York. Les négociations ont duré plusieurs jours mais les deux parties n’ont finalement pas réussi à trouver un terrain d’entente, les points d’achoppement étant trop nombreux.
Cette décision, évoquée dès dimanche par Paris-Match et Canal +, intervient à trois jours de la clôture du marché des transferts en France et n’arrange bien évidemment pas l’actuelle direction bordelaise, par ailleurs toujours en quête d’un numéro 9 de grande taille.
La direction, qui planchait sur un plan B en parallèle de l’avancée du dossier Henry, a désormais deux options: soit elle trouve rapidement cet entraîneur idoine, qui convient aussi aux Américains, soit elle gagne du temps en profitant de la trêve internationale prévue en fin de semaine pour creuser le maximum de pistes.
Dans ce cas, l’intérimaire Eric Bedouet conserverait sa place jeudi contre La Gantoise en Ligue Europa et dimanche à Rennes en championnat. Autre
possibilité devant ce flou artistique, GACP pourrait très bien décider de placer son propre technicien.
Dès dimanche soir, les noms de trois techniciens chevronnés, le Brésilien Ricardo, ancien de la maison (2005-2007), l’Italien Claudio Ranieri, ancien de la L1 (Monaco puis Nantes) et son compatriote Antonio Conte, aux émoluments a priori hors de portée, ont circulé dans la presse spécialisée.
Lundi, ce sont les pistes menant à Hervé Renard et Vahid Halilhodzic qui ont été ébruitées. Des profils tous bien différents avec un dénominateur commun: le prochain coach girondin sera un choix par défaut.