Tous les ans, en Tunisie et en particulier à Monastir, les Tunisiens fêtent l’anniversaire du Combattant suprême, Habib Bourguiba.
Un certain 3 août 1987, à l’aube, des explosions ont été entendues dans des boîtes de nuits et dans des hôtels à Skanes à Monastir.
Pas loin, le Premier ministre d’alors, Rachid Sfar, se trouvait dans l’un des hôtels de la ville pour assister aux célébrations de l’anniversaire de Bourguiba lorsqu’il reçoit un appel téléphonique de la part du ministre de l’Intérieur, un certain Zine Abidine Ben Ali qui l’informait de l’attentat de Sousse et de Monastir.
Des attentats dans des régions stratégiques en pleine saison touristique ont visé des hôtels et ont tué des touristes. L’attentat visait non seulement le secteur le plus important de l’économie du pays mais aussi directement le président de la République de l’époque, Bourguiba.
Rachid Sfar raconte ses premières réactions face à ses attentats meurtriers. Selon le Premier ministre de l’époque, il était important de ne pas donner l’opportunité aux terroristes de prendre le dessus. Le ministre des Affaires étrangères a été contacté pour donner tous les détails des attentats qui ont touché les hôtels ‘Ksar Hannibal’, ‘Sahra Beach’, Ksar Kouria’ et ‘Hana Beach’.
Il était aussi important de tenir informer les familles des touristes qui devaient passer des vacances en Tunisie et ne pas mourir à cause d’un acte lâche.
Selon le récit officiel, le mouvement islamiste “MTI” est à l’origine de ces attentats. Cependant, après la révolution, Hamadi Jebali a nié cette accusation, affirmant qu’il n’a aucun lien avec ces attentats. Mais tout le monde sait où se trouve la vérité, surtout que certains partisans du parti ont eu la décence et l’honnêteté de le reconnaître.