Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a indiqué, jeudi, dans une déclaration de presse, que la Tunisie contactera les pays d’origine des migrants irréguliers qui ont été secourus au large de Zarzis, dans le sud-est tunisien, en vue de les rapatrier.
Le contact sera établi à travers leurs ambassades.
S’exprimant en marge de sa rencontre avec le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, Jhinaoui a fait remarquer que la Tunisie vient d’accueillir quarante migrants irréguliers après le refus de certains pays européens de les recueillir.
“La situation humanitaires des migrants étaient difficiles. La décision de leur venir en aide a été motivée par des raisons humanitaires, a-t-il dit.
D’après une source gouvernementale, le navire commercial “Sarost 5” a pu accoster, mercredi, au port de Zarzis, pour des “raisons humanitaires et sur instructions du chef du gouvernement, Youssef Chahed”.
Le “Sarost 5″ a été autorisée à accoster au port de Zarzis (gouvernorat de Medenine) avec à son bord quarante migrants irréguliers (32 hommes et 8 femmes, dont deux enceintes) qui ont été secourus par l’équipage du Sarost 5 en pleine mer.
Le navire était parti de Libye. Quatorze membres d’équipage se trouvaient également à son bord.
Mardi, le comité du Croissant rouge tunisien à Medenine a dépêché une équipe médicale chargée de médicaments et de vivres aux migrants bloqués, au large de Zarzis.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a qualifié la décision de la Tunisie d’accueillir les quarante migrants qui ont été sauvés de la noyade en pleine mer d’”initiative humanitaire” louable.
Le navire était bloqué au large de Zarzis depuis plus de deux semaines.
L’Italie et Malte ayant refusé de l’accueillir. De leur côté, les migrants avaient refusé, une première fois, d’entrer dans le territoire tunisien espérant être accueillis à Malte ou recueillis par un bateau de sauvetage appartenant à une ONG européenne, mais des associations ont demandé au gouvernement tunisien de les secourir car la situation ne pouvait plus attendre.
Le chef du gouvernement avait déclaré, samedi 28 juillet, que “pour des raisons humanitaires”, la Tunisie allait accueillir les migrants.