Le chef du gouvernement Youssef Chahed a indiqué samedi que le choix porté sur le nouveau ministre de l’Intérieur s’est fait selon les critères de la compétence, de l’intégrité, de ses liens étroits avec l’institution sécuritaire et de son éloignement des tiraillements politiques.
S’exprimant lors de la séance plénière consacrée au vote de confiance au nouveau ministre de l’Intérieur, Youssef Chahed s’est dit convaincu que Hichem Fourati compte parmi les personnalités nationales les plus habilitées à mettre en œuvre la feuille de route en rapport avec l’institution sécuritaire et à consacrer le concept de la sécurité républicaine.
Il s’est dit également persuadé que les députés vont appuyer ce choix car “la protection de la patrie est au-dessus de toute autre considération”.
“Si Hichem Fourati obtient le vote de confiance du parlement, la feuille de route qu’il aura à réaliser portera sur 5 points, a expliqué Youssef Chahed: Il s’agit de renforcer les capacités opérationnelles de l’institution sécuritaire en matière de lutte contre le terrorisme, sa vocation républicaine et sa protection contre toute tentative d’infiltration”.
Le ministre proposé aura également pour mission d’améliorer la situation matérielle et sociale du personnel du ministère, de se focaliser sur la lutte contre la migration irrégulière, la traite des êtres humains et le crime organisé et de lutter contre le trafic de drogue et la contrebande.
“Le but est aussi de renforcer le sentiment de sécurité chez les citoyens”, a souligné le chef du gouvernement.
Les Tunisiens, a insisté Youssef Chahed, aspirent à ce qu’on leur garantit la sécurité et qu’on soit unis au service de la Tunisie et de la réalisation du développement.
“On peut avoir des points de vue différents. C’est justement le propre de la démocratie.
Mais il ne peut y avoir des points de désaccord autour d’un seul objectif; celui d’être au service de la patrie”, a-t-il dit.
Tout en mettant l’accent sur la nécessité de garantir la neutralité de l’institution sécuritaire, Chahed a lancé: “nous frapperons fort contre toute tentative d’infiltrer l’institution sécuritaire indépendamment de toute couleur politique. Les sécuritaires eux-mêmes feront front devant pareilles tentatives”.
Sur le bilan de son gouvernement, Youssef Chahed a indiqué que le taux de croissance s’est amélioré par rapport à la situation qui prévalait dans le pays lorsque son gouvernement a pris ses fonctions en 2016.
Cette croissance va continuer de s’améliorer progressivement grâce aux multiples réformes engagées par le gouvernement, a-t-il assuré, citant notamment la hausse des investissement directs étrangers (IDE) et les investissements de façon générale.
Il a toutefois concédé que la situation n’est pas au beau fixe dans la mesure où “il faut un peu de temps pour que les indicateurs macroéconomiques s’améliorent et puissent être perçus par le citoyen dans sa vie quotidienne”.
Le chef du gouvernement a évoqué à cet égard d’autres problèmes liés notamment à l’insuffisance des ressources hydriques à cause des précipitations réduites estimées à 60%, affirmant que des mesures seront prises pour pallier cette insuffisance.
Abordant la crise des médicaments, le chef du gouvernement prévoit un dénouement prochain à travers l’injection de 500 millions de dinars à la Pharmacie centrale de manière à améliorer le stock des médicaments à partir du mois d’août prochain.