Neuf organisations et associations de la société civile ont appelé vendredi à la suppression du ministère de la Relation avec les instances constitutionnelles, la société civile et des droits de l’homme, considérant que son rendement est “négatif”, présente des “menaces pour les libertés” et contribue à la dilapidation des fonds publics”.
Dans une déclaration conjointe, les associations et organisations estiment que de “pareils ministères n’existent pas dans les pays démocratiques”. Ce ministère, ont-ils expliqué, a élaboré des projets de lois contraires aux normes internationales relatives aux droits humains et aux acquis constitutionnels en matière de liberté d’expression, de presse, d’accès à l’information et d’organisation dans le cadre d’associations et de partis.
“Cela n’a fait que profiter aux lobbies politiques et financiers qui font fi de la loi et sont contre l’indépendance des médias publics et la HAICA”, souligne la déclaration. “Ces mêmes lobbies qui se sont évertués à instrumentaliser les médias pour manipuler l’opinion publique et la priver de son droit d’accéder à une information libre et conforme à la déontologie”.
La déclaration conjointe a été signée par l’Association Vigilance pour la démocratie, la ligue tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), le Syndicat national des journalistes tunisiens, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, l’Union tunisienne des médias associatifs, l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires, l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement et le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie.
Mehdi Ben Gharbia, ministre de la Relation avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme a annoncé samedi 14 juillet courant sa démission de son poste de ministre.