La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a décidé vendredi de maintenir la suspension de la Russie, bannie de toutes compétitions internationales depuis novembre 2015 pour avoir mis en place un système de dopage organisé.
Cette décision intervient à dix jours du début des Championnats d’Europe (6-12 août à Berlin) mais l’IAAF a offert la possibilité aux athlètes russes considérés comme irréprochables par un panel antidopage de concourir sous drapeau neutre, cette liste comptant 72 membres cette année.
Rune Andersen, le président de la Task Force chargée de juger des progrès de la Russie dans la lutte antidopage, a certes noté des “engagements et des progrès significatifs” de la part de la Fédération russe d’athlétisme depuis la dernière réunion du Conseil de l’IAAF en mars à Birmingham. “Sur certains points, les Russes sont allés au-delà de ce qui leur était
réclamé”, a-t-il expliqué.
Mais il a encore avancé trois conditions non remplies pour justifier un retour de la Russie dans le concert des nations de l’athlétisme.
Ces conditions incluent “le paiement du coût provoqué par cette crise pour l’IAAF, incluant le fonctionnement de la Task Force et des divers recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS)”, la fin de la suspension de l’Agence antidopage russe par l’Agence mondiale antidopage (AMA) en raison de la non-reconnaissance par les autorités russes des conclusions du
rapport McLaren — qui a établi en 2016 l’existence d’un système de dopage institutionnel entre 2011 et 2015 –, et l’accès au laboratoire de Moscou et aux échantillons prélevés entre 2011 et 2015.