Les blocs Al-Horra-Machrou Tounes et l’Union patriotique libre (UPL) se sont opposés à la tenue, le 28 juillet, d’une plénière pour l’élection du nouveau président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
La députée Khaoula Ben Aicha (bloc Al-Horra) a déclaré, mercredi, à l’agence TAP, que le bloc veut d’abord entendre le président démissionnaire Mohamed Tlili Mansri.
Le rapport joint à la demande de sa révocation par le conseil de l’ISIE, lui attribuant plusieurs dysfonctionnements au sein de l’instance et sa réponse aux accusations, témoignent de la gravité de la situation et révèlent que les conflits au sein de l’ISIE persistent depuis la démission de l’ancien président Chafik Sarsar, a-t-il fait observer.
Elle a rappelé dans la foulée, que ce dernier a quitté l’ISIE sans fournir des explications claires sur ce qui se passe réellement à l’instance.
“Il aurait été plus judicieux d’organiser une plénière pour auditionner le président démissionnaire et pour les élections de renouvellement du tiers des membres de l’instance avant de chercher à combler la vacance du poste de Mansri”, a-t-elle souligné.
La députée a ajouté que les membres du groupe Al-Horra ont d’ailleurs réclamé le renouvellement de tous les membres de l’Instance qui a, selon elle, perdu toute crédibilité.
Et d’ajouter “les membres du bloc feront part de leur position en plénière mais ne participeront pas au vote”.
De son côté, le député Tarek Ftiti (UPL) a affirmé que son groupe parlementaire exige l’audition de Mohamed Tlili Mansri dans la mesure où sa démission n’annule pas, pour autant, son accusation par les membres de l’instance de “faute grave”.
“Il est plus logique de connaître les motifs des conflits avant d’élire un nouveau président”, a-t-il préconisé.
Pour sa part, Ahmed Seddik, président du bloc Front populaire, a affirmé que la majorité des groupes parlementaires ont tendance à “noyer” les problèmes de l’instance. Il a appelé à l’impératif de traiter “sérieusement” chaque problème rencontré par l’ISIE.
Pour le Front, la priorité doit plutôt être accordée à l’élection des trois membres restants de la Cour constitutionnelle, a-t-il dit.
Le bureau de l’ARP avait décidé, lors d’une réunion lundi, l’organisation d’une plénière le 28 juillet, consacrée à l’élection d’un nouveau président pour l’ISIE. Deux membres de l’Instance électorale, Nabil Bafoun et Nabil Azizi, ont déposé mardi leur candidature à la présidence de l’instance, à la date limite fixée par le bureau du parlement.
Le 5 juillet en cours, le président sortant de l’ISIE Mohamed Tlili Mansri a présenté sa démission suite à des différends avec les membres du conseil de l’Instance.
Le conseil de l’ISIE a décidé, le 28 mai dernier, la révocation de Mansri de son poste, lui reprochant des défaillances enregistrées lors des élections municipales du 6 mai 2018.