La députée Mbarka Aouania, veuve du martyr Mohamed Brahmi, a indiqué samedi que le procès de l’assassinat de Brahmi “avance très lentement en l’absence de coopération de la part des autorités concernées malgré le fait que l’affaire soit un crime d’Etat”.
Et d’ajouter “le collectif de défense a demandé la jonction des dossiers liés à cette affaire afin d’éviter la dispersion des efforts”.
Lors de la commémoration du 5e anniversaire de l’assassinat de Brahmi, samedi, à Sidi Bouzid, la députée a indiqué que plusieurs preuves figurant au dossier, notamment les CD-ROM et documents, ont été volées, ajoutant que les témoins dans cette affaire ont été menacés.
“L’Etat n’a pas réagi. Au contraire, il a promu plusieurs accusés dans cette affaire, témoignant ainsi de la volonté d’étouffer la vérité et de la faire tomber dans l’oubli”, a-t-elle déploré.
Par ailleurs, une conférence sur le thème “Problèmes du développement local: L’agriculture tunisienne entre la crise des eaux et les problèmes des domaines de l’Etat” a été organisée dans la délégation de Jelma (Sidi Bouzid), à l’occasion de cette commémoration par le Courant populaire et le Front populaire. La conférence a été tenue en présence du secrétaire général du Courant populaire, Zouhaier Hamdi.
Selon Hamdi, “les indicateurs de développement à Sidi Bouzid, berceau de la révolution, et plus particulièrement de la délégation de Jelma, ne cessent de régresser malgré les potentialités énormes dont dispose la région, notamment le grand bassin de Jelma (Jelma Essabela) et les terres domaniales agricoles”, rappelant que la région connaît un taux élevé de chômage.
Le député de l’Assemblée nationale constituante Mohamed Brahmi (58 ans) avait été assassiné le 25 juillet 2013 devant son domicile à Cité la Gazelle, à l’Ariana, quelques mois après l’assassinat du secrétaire général du PPDU Chokri Belaid, le 6 février 2013.
Jeudi dernier, une conférence de presse a été organisée par le Courant populaire, consacrée à la présentation du programme de la commémoration du 5e anniversaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi. Elle se poursuivra jusqu’au 27 du même mois.
Des conférences et des spectacles sont prévus à cette occasion à Tunis et aux gouvernorats de Gabès, Béja et Sidi Bouzid.