Zouheir Hamdi, membre du conseil central du Front populaire (FP) a déclaré mercredi que, dans l’entretien télévisé de dimanche dernier, le président de la République Béji Caid Essebsi n’a pas proposé de solutions à la profonde crise politique. “Il a plutôt confirmé son positionnement dans le conflit entre les différentes ailes du pouvoir”.
Joint par l’Agence TAP, le dirigeant du Front estime que ce positionnement ” qui a pour finalité les élections de 2019, aura de lourdes conséquences sur le pays et risque de conduire à des scénarios désastreux que la Tunisie aura du mal à gérer en cette étape particulière”.
Le Front étudie, à présent, les alternatives possibles pour contribuer à résoudre la crise à moindre coût a-t-il poursuivi.
Selon lui, les solutions doivent être proposées en dehors de la sphère du pouvoir. Car, estime-t-il, toutes les composantes du pouvoir en place (exécutif et législatif) font, elles mêmes, partie de la crise.
Zouheir Hamdi considère que les Documents de Carthage 1 et 2 relèvent de “l’absurde politique” et sont de nature à approfondir davantage la crise et pousser le pays vers l’inconnu.
Il a indiqué que la position du FP sera annoncée demain jeudi au cours da la conférence de presse qui sera donnée par le Courant populaire pour présenter les dernières nouvelles dans l’affaire Mohamed Brahmi, rappelant que la réunion du conseil central du Front est ouverte depuis lundi.
Dimanche dernier, Béji Caïd Essebsi a déclaré dans un entretien accordé à une chaine de télévision privée que si la situation persiste, le chef du gouvernement doit soit démissionner, soit solliciter le vote de confiance du parlement, mettant en avant le besoin de rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés.
“On ne peut pas répondre aux aspirations des citoyens sans un gouvernement fort et des institutions solides, loin de toute exclusion”. a-t-il insisté. Et d’ajouter “nous ne voulons exclure personne, ni Ennahdha qui soutient le gouvernement, ni une quelconque autre partie.”