Le parti Al Joumhouri estime que le contenu de l’entretien télévisé du président de la République Béji Caïd Essebsi est venu confirmer l’acuité de la crise que connait le pays.
L’entretien reflète la dislocation du pouvoir politique et montre que le président de la République a perdu le contrôle de la situation surtout lorsqu’il a appelé le chef du gouvernement à démissionner ou à soumettre son cabinet à un nouveau vote de confiance du parlement.
Dans un communiqué publié lundi, Al Joumhouri fait observer que le président de la République a choisi de renoncer à ses prérogatives garanties dans l’article 99 de la Constitution qui l’habilitent à demander au parlement de voter le renouvellement de la confiance au gouvernement.
Il s’agit, selon le parti, d’un des moyens constitutionnels qui pourraient mettre fin au différend entre les deux têtes de l’exécutif.
Sur un autre plan, le parti s’est dit étonné du fait que le président de la République ait ignoré les médias publics et choisi une chaîne de télévision privée connue pour son manque de neutralité et ses violations des règles de la profession ainsi que son positionnement en tant que partie du conflit autour du pouvoir.
Al Joumhouri a mis l’accent, dans son communiqué, sur le besoin d’une initiative nationale pour sortir le pays de la crise, dans le respect de la Constitution et de ses dispositions.
Une initiative devant aboutir à un gouvernement capable d’assurer le maintien des équilibres politiques et de conduire, sereinement, le pays aux prochaines élections, peut-on lire de même source.