Mehdi Ben Gharbia, ministre de la Relation avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme a annoncé samedi sa démission de son poste de ministre.
Ben Gharbia a indiqué qu’il a présenté ce matin sa démission au chef du gouvernement Youssef Chahed, qui l’a accepté.
“Etre au service de la nation ne se fait pas uniquement à travers un poste ministériel”, a expliqué Ben Gharbia dans une séquence vidéo publiée sur sa page officielle sur les réseaux sociaux.
“Il s’agit pour moi de retrouver ma liberté d’expression, de défendre mes positions et mes convictions et de soutenir la politique du gouvernement sans être assujetti au devoir de réserve imposé aux membres du gouvernement”, a-t-il dit.
Et d’ajouter: “La Tunisie a réalisé depuis la révolution le miracle de la transition démocratique. Elle est parvenue à faire face au terrorisme et à préserver la paix sociale.
Mais cela n’a pas été suffisant pour réaliser le développement, générer des emplois et impulser l’économie de manière à créer la richesse et à en garantir une répartition équitable entre les citoyens à la faveur d’un Etat fort et juste”.
Mehdi Ben Gharbia a souligné, d’autre part, que le gouvernement a fait preuve de franchise à l’endroit des Tunisiens sur la situation du pays et à engagé une série de réformes dans les domaines de la justice fiscale, le régime de la retraite, les établissements publics, le déficit des finances publiques et l’endettement.
Mais, a-t-il regretté, au lieu de concentrer le débat sur la nature de ces réformes, le calendrier de réalisation et les mesures d’accompagnement, des voix se sont élevées pour changer le gouvernement comme si les problèmes du pays et leur résolution sont liés au changement du chef du gouvernement.