Tunisie-IVD  : La “Thenardier” Ben Sedrine, celle qui a fait courber l’échine de l’Etat

Dix-neuf (19) voitures Passat (le prix du véhicule démarre à partir de 90.800 dinars tunisiens, faites le compte) pour un parc automobile de 50 voitures, et qui plus est ne seraient même pas inventoriées dans les registres du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières (MDEAF).

Ben Sedrine, la Thenardier de la Tunisie, ne se plie à aucune injonction et ne respecte aucune loi. Pourquoi le ferait-elle ? C’est elle la loi ! Celle qui considère l’IVD (Instance Vérité et Dignité) comme une entreprise familiale et qui la gère comme telle est dans un mépris total des décisions émanant de l’Etat qu’elle ignore, mais aussi dans le mépris du peuple pour lequel elle n’a aucune considération !

Aux dernières nouvelles, madame a refusé d’accepter la décision de l’ARP de mettre fin à la mission de l’IVD que le pouvoir exécutif a voulu appliquer, quoique de manière assez suspecte. Merci Mehdi Ben Gharbia, ministre des Droits de l’Homme et Relations avec la Société civile, d’avoir signé avec madame un accord de passation sans fixer de deadline, ce qui dénote d’une mauvaise foi avérée.

Le peuple tunisien ne vaut rien devant «sa grâce», la destructrice de l’appareil sécuritaire de notre pays et qui aurait dû être jugée pour cela.

Madame prend encore des décisions grâce à ses relations privilégiées avec les messieurs des droits de l’Homme, ses relations privilégiées avec les islamistes osant pour la énième fois brader l’Etat en refusant de soumettre les rapports de ses décisions aux autorités publiques représentées par le MDEAF.

Il en a été ainsi de l’accord signé avec Slim Chiboub dont elle n’a pas voulu donner une copie au MDEAF bien que ce dernier lui ait envoyé de nombreuses injonctions par voie d’huissier notaire.

Alors, si elle a pu négocier en respectant les droits, du concerné et les intérêts de l’Etat tunisien, quelles sont les raisons qui l’empêcheraient de soumettre une copie des décisions au gouvernement ?

Tous les biens confisqués à Slim Chiboub lui auraient été rendus selon une source du ministère des Domaines de l’Etat. Tant mieux si aucune partie n’est lésée, d’autant plus que le concerné lui-même a déclaré vouloir trouver un accord acceptable avec les autorités publiques.

Le hic, c’est qu’elle ne respecte pas la dissolution de cette instance vicieuse et viciée depuis sa création et continue à régler ses comptes avec ceux qui ne se soumettent pas à sa volonté, et en particulier avec le corps sécuritaire qu’elle s’acharne à détruire: près de 1.200 sécuritaires seraient harcelés par la Thenardier tunisienne alors que l’IVD n’a plus voix au chapitre.

«Il est inconcevable que cette personne continue à défier l’Etat en ignorant les résolutions de l’ARP et du Premier ministère qui ont envoyé des correspondances au MDEAF annonçant sa dissolution. C’est très grave et dénote d’un profond mépris à l’égard de l’Etat tunisien qui compte pour des prunes à ses yeux. Aucune des acquisitions de l’instance réglées grâce aux impôts des contribuables tunisiens n’est répertoriée par notre ministère comme il est d’usage pour toutes les administrations et les établissements publics», déplore un haut fonctionnaire du MDEAF.

Celle qui voulait inciter Paul Bremer à occuper la Tunisie au lieu de l’Irak continue à sévir et à agir en toute impunité sans que l’INLUCC -chargée de lutter contre la corruption- agisse en initiant une enquête sur la mauvaise gouvernance de l’IVD financée par les pauvres tunisiens et gérée par Ben Sedrine comme un héritage familial.

Le chargé du Contentieux de l’Etat, qui effraye plus d’un rien que parce qu’il peut prendre toutes les dispositions nécessaires contre toute personne qui s’approprie les biens de l’Etat ou en abuse, n’inquiète nullement madame.

Elle est protégée ! Tout le monde sait par qui et pourtant personne ne les remet, elle et ses protecteurs, à leur place et n’ose la réduire à sa juste dimension. Et on parle de prestige de l’Etat !

Amel Belhadj Ali