La soirée inaugurale de la 39ème édition du Festival International de Boukornine, ouverte mercredi soir, a été donnée par le chanteur tunisien Zied Gharsa. L’artiste a offert une évasion pour le public de ce festival en banlieue de la Capitale, en interprétant des chansons à succès du riche patrimoine sonore tunisien et revisité d’autres genres de la musique classique arabe, entre Malouf et Mouachahat.
Zied Gharsa, un habitué de ce prestigieux festival était bien à l’aise sur ce théâtre qui avait auparavant accueilli son père, feu Thar Gharsa, un grand artiste de son époque qui présentait le même genre de chant. La soirée a été un pur voyage à travers les belles sonorités des mouachachat qui tracent le parcours d’un patrimoine musical, parti de l’ancien fief des arabes, l’Andalousie, jusqu’à la rive Sud de la Méditerranée sur toute la région du Maghreb et spécifiquement la Tunisie, terre du Malouf.
Le spectacle avait démarré avec un prélude d’une musique classique marquée par ce rythme indolent qui fait voyager les mélomanes vers les sonorités lointaines des palais andalous et les festivités éternelles d’un monde fabuleux. D’un genre à l’autre, la rythmique montait en crescendo dans une esthétique qui accompagne le jeu de l’artiste et ses mouvements habiles sur l’orgue qu’il manie avec délicatesse et exaltation extrême.
Les sonorités résonnaient et retentaient, faisant entendre un bel écho à travers les différents recoins de l’espace du théâtre de plein air. Devant un public émerveillé, l’artiste était assez généreux. Il avait inlassablement repris les morceaux et des mélodies romantiques du patrimoine à l’instar de la célèbre chanson “Ardhouni Zouz Sbaya” (J’ai croisé deux jeunes filles).
Le Festival International de Boukornine se poursuivra jusqu’au 15 août prochain. Il propose un programme assez varié qui couvre différentes formes de spectacles du monde des arts et de la culture.